PSAUMES (Les) de Marot (résumé & analyse)

PSAUMES (Les) de Marot. Dans

l’œuvre poétique de Clément Marot (1497-1544), les Psaumes occupent une place tout à fait à part, à cause tout d’abord du dessein qui a présidé à leur composition, de la conviction et du zèle que Marot y a mis, ensuite par le fait que cette traduction est devenue un véritable classique de l’Église réformée, - les Huguenots français les chantaient encore dans leur services au xviiie siècle. A côté du poète de cour, du chef d’école, Marot a donc été sur le tard un poète sacré. En fait, il semble bien que pendant toute la première partie de sa vie, Marot n’ait pas eu grandes convictions religieuses ; la question lui demeurait probablement tout à fait étrangère, mais l’intolérance et la désuétude de la Sorbonne, le spectacle des mœurs du clergé lui firent bientôt désirer une religion toute d’amour qui ne fut pas prisonnière d’un formalisme ; puis il y eut les persécutions, les bûchers : autour de lui nombre d’humanistes qui n’avaient contre eux que l’extrême liberté de leur pensée se virent menacés ; insensiblement, d’une émotion sincère, Marot passe à une condamnation formelle. Ses propres ennuis avec l’Église catholique précipitent cette évolution. En 1534, il se réfugie auprès de la fille de Louis XII, Renée de France, devenue princesse d’Este, à Ferrare ( c’était là un centre de réfugiés venus de France pour des raisons religieuses) ; Marot y rencontra Calvin encore inconnu. A partir de 1537, Marot a adhéré aux idées des Réformés