PROPHÈTES, MAGICIENS, HÉRÉTIQUES : figures de l’altérité religieuse en Grèce et Rome

« LES MESSALIENS THÉODORET DE CYR Histoire ecclésiastique IV,1 PROSÉMINAIRE SP22 PROPHÈTES, MAGICIENS, HÉRÉTIQUES : figures de l’altérité religieuse en Grèce et Rome Elisabeth Pavan 1 SOMMAIRE Introduction…………………………………………………………………… 1-1 Théodoret de Cyr 1-2 Contexte historique Problématique………………………………………………………………… 2-1 Quelle est la position de Théodoret théologien d ? Antioche face au Messalianisme ? 2-2 Est-ce une altérité ou déviance ? Le messalianisme……………………………………………………………… 3-1 Origine 3-2 Croyances Analyse……………………………………………………………………….. 4-1 Hérésie des messaliens Conclusion……………………………………………………………………. Bibliographie……………...…………………………………………………. Elisabeth Pavan 2 THÉODORETH DE CYR INTRODUCTION Le messalianisme est un mouvement ascète qui nait en Mésopotamie et qui part la suite s’étant sur la Syrie en l’an 400 de notre ère.

Mon analyse portera sur ce mouvement monastique à travers l’analyse d’une notice de Théodoreth de Cyr sur les messaliens.

Et ma problématique sera portée sur la position de Théodoret de Cyr théologien d’Antioche face au messalianisme.

Ensuite je parlerais mouvement monastique comme étant une déviance au sein de la religion chrétienne.

Théodoret de Cyr antiochien de naissance, écris à cette époque une œuvre HISTORIA ECCLÉSIASTIQUE sur les hérésies auquel font partie les messaliens.

Dans cette œuvre l’auteur exprime indirectement sa position face à cette hérésie présente à Antioche et aussi essaye de rééduquer le chrétien de l’époque tout en ne prenant pas position de façon radicale. 1-1 THÉODORET DE CYR Théodoret de Cyr est né à Antioche en 393 CE, issu d’une famille d’origine syrienne de langue grec et syriaque.

Son imprégnation lente et assidue aux textes bibliques commence dès son jeune âge car avant ses 18 ans il fut introduit à la carrière ecclésiastique.

En effet, c’est pour cela qu’il sera formé par deux moines Makédonios et Pierre le Gallate dans un monastère à Nicerte.

Ou il a étudié les œuvres des figures importantes de la théologie d’Antioche comme Jean de Chrysostome, dont il conservera le gout du bon langage et de l’éloquence, Theodore de Mopsuete et Diodore de Tarse.A la mort de ces parents à l’âge de 23 ans, il vend les biens de sa famille et donne aux pauvres ses revenus.

Faisant ainsi le choix de vivre dans un monastère Nikertai en Syrie.

Ce choix est dû à la présence d’un des grands théologiens d’Antioche Polychronios, lequel était l’évêque1 d’Apanamée à cette époque.

Il n’hésitera pas de citer dans ses œuvres comme Histoire ecclésiastique.

Sous l’épiscopat2 de Théodore il est un prolifique prêcheur entre 421 et 430.

Son éloquence en tant que prédicateur et sa vie de moine dévoué vont le faire se distinguer parmi ses paires.

Ainsi il deviendra l’évêque de Cyr, c’est une fonction qui n’était pas prise avec enthousiaste car comme son prédécesseur, Thédoret de cyr avait choisi de vivre une vie dite l’hêsukhia, c’est à dire une vie de monastère dédié à la prière et aux écritures.

Et grâce à ce style de vie, 1 Dignitaire de l’Eglise qui possède la plénitude du sacerdoce et qui a régulièrement la direction spirituelle d’un Diocèse. 2 Temps pendant lequel un évêque occupe son siège Elisabeth Pavan 3 Il mettra l’évangile au service des population de son diocèse3 pour lutter contre les hérésies qui minaient la couche sociale au travers de ses prédications.

De plus il va œuvrer pour le développement de la cité d’adoption en utilisant les revenus de l’église, tel que la construction des ponts en aqueduc et des portiques.

C’est un personnage important dans les questions christologique de son époque.

En effet, en 431, il est convoqué au concile4 d’Ephèse par Jean d’Antioche pour réfuter les affirmations de Cyrille d’Alexandrie sur la nature humaine de Christ et il écrira des œuvres polémiques contre les alexandrins. De plus il défendra son ami Nestorius, à cause de ses prises de positions il sera condamné au concile d’ÉPHÈSE pour la première fois en 449, puis réhabilité en 451 au concile de Chalcédoine.

Quelques années plus en 553 son œuvre pas lui est condamné au concile de Constantinople II avant d’être réhabilité en 680 au concile de Constantinople III.

Mais sa carrière se termine après le concile de Chalcédoine en 451, il meurt sous le règne de l’empereur Léon probablement entre 457 et 466.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages exégétiques5 et théologiques. Il écrit l’Histoire ecclésiastique6, il suit les traces de ses paires comme Socrate, en écrivant sur la vie des règnes des empereurs.

En effet, elle est composée de cinq livres, le vivre un est dédiée à Constantin, le livre II aux fils de Constantin, livre III Julien, livre IV à Jovien, Valentinien et Valens, livre V à Gratien, Théodose, Honorius et Théodose II. 3 Dans l’église catholique, circonscription ecclésiastique sur laquelle un évêque, en communion avec l’église de Rome à juridiction. 4 Assemblée d’évêques et théologiens qui, en accord avec le pape, décide de questions de doctrine et de disciplines ecclésiastique 5 En théologie, relatif à l’exégèse, explication philologique et doctrinale des textes sacrés de la bible. 6 PARMENTIER et G.C HANSEN (GCS,NF,1998,p.14-20 Elisabeth Pavan 4 1-2 CONTEXTE HISTORIQUE Le contexte historique de Théodoret de Cyr est particulier, car la ville d’Antioche commence à avoir deux facettes, car elle est la capitale du diocèse civile d’orient, et première capitale religieuse à la suite de Constantinople et Alexandrie.

Ensuite, elle est une ville de riches propriétaires fonciers, d’empereurs et de d’illustres professeurs.

Malheureusement, même en ayant une place importante au sein de la religion chrétienne, l’église d’Antioche subit un schisme dit de Paulin entre 414 et 421d’un côté et de l’autre côté, On a la naissance du monachisme7 à l’intérieur et à l’extérieur d’Antioche. L’histoire Ecclésiastique s’inscrit dans le registre des histoires du même genre qu’on retrouvera dans une partie du V de notre ère tout en comptant les œuvres similaires écrites de l’an 403 à l’an 450 de notre ère.

Celles-ci continuent l’histoire d’Eusèbe composé de dix livres racontant l’histoire du christianisme, de Jésus à a la conversion de Constantin l’empereur chrétien.

En effet au niveau chronologique, elles nous situent de l’empire romain à Théodose II.

De ce fait, le livre III commence avec un mélange entre la religion et la politique en parlant des empereurs comme Julien (361-363) qui se convertissent à la religion chrétienne, à la résistance des chrétiens face aux persécutions.

Ensuite dans le livre IV dans lequel il parle l’empereur Jovien, Valentien et Valens et l’autre moitié parlera du changement néfaste de ce dernier à l’impiété (364-378) 8 qu’on retrouve dans les hérésies (les audiens et les messaliens) en Orient inscrites dans le Haereticum fabularum compendium. 7 Du latin monachus- : moine, dans le christianisme, l'idéal monastique se caractérise essentiellement par la recherche de la perfection évangélique et par la séparation d'avec la vie du monde.

Les moines et les moniales, occidentaux ou orientaux, ont vécu selon trois principes – pauvreté, chasteté, obéissance – , fixés ensuite dans les vœux présidant à leur entrée dans la vie religieuse. 8 Mépris pour la religion Elisabeth Pavan 5 En ce qui concerne la datation de l’œuvre de Théodoret de Cyr, on pourrait la situer entre 449/450 de notre ère.

Mais l’histoire ecclésiastique de Théodoret est classée après celle de Socrate9 et Sozomène.10 PROBLÉMATIQUE 2-1 Quelle est la position de Théodoret théologien d’Antioche face au Messalianisme ? Théodoret insiste sur la priorité à de la prière mais n’accepte pas que ceux-ci (les moines) vivent au dépend des autres citant l’exemple de de Théodores de Rhosos qui vit de son travail. Ces deux façons de vivre sont justifiables par les écritures, même Saint Jérôme soutenait de travail manuel, comme les moines d’Egypte qui vivaient de leur travail et nourrissaient aussi les voyageurs et les hôtes.

En 448, Théodoret écrit une lettre au consul Nomus dans laquelle, il souligne qu’il a laissé ses biens pour les pauvres et à contribuer à l’évolution de la communauté comme la construction des portiques publics, des ponts, l’entretien des toilettes publiques et l’aide aux orphelins.

Geste considéré ‘’juste et agréable devant Dieu et les hommes ‘’par le Consul d’Antioche en 341.

En fait il appliquait la règle du concile de Carthage, ‘’ dépourvus de bien ‘’ pour la vie monastique’’.

Dans ‘’Histoire ecclésiastique ‘’, il parle du refus des messaliens sur le travail des mains en Grégoire de Nysse, il reprend l’exhortation de l’Apôtre Paul encourageant les frères en Macédoine à s’occuper dans le travail manuel11 On a d’autres exemples tels que Saint Épiphane (374-377) qui encourage à ne pas pratiquer l’oisiveté, la paresse.

Et aussi Théodose de Rhosos s’appuie aussi sur les paroles de Saint Paul dans le livre des Actes 12 20 :30 sur le travail des mains.

Et Aphtanios ancien higoumene(ancien de l’église orthodoxe) de Zeug, devenu évêque donnait une main forte aux moines dans ‘’ le lavage du blé ‘’, raccommodage, épluchage des légumes’’.

On cite aussi les 250 moniales qui font ‘’ le tissage et file les hymnes ‘’.

Grace à son bagage intellectuelle, Théodoret de Cyr essaye de mettre un équilibre dans le monachisme syrien en 9 Socrate le scholastique : historien religieux Constantinople, 380 – Constantinople vers 450. Continuateur de l’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée, il traita la période s’étendant.... »