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PROLÉGOMÈNES A TOUTE MÉTAPHYSIQUE FUTURE QUI POURRA SE PRÉSENTER COMME SCIENCE (résumé & analyse)

Publié le 28/09/2015

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Œuvre du philosophe allemand Emmanuel Kant (1724-1804), publiée en 1783, deux ans après la Critique de la Raison pure, pour répondre aux reproches d’obscurité et de prolixité adressés à cette œuvre. Une métaphysique scientifique est-elle possible ? Sur quelle base la construire ? Pour répondre à la question, il convient d’étudier la possibilité et la valeur de la connaissance, c’est-à-dire examiner les formes et les limites de la raison pure. La nature même de la métaphysique veut que ses connaissances s’expriment en jugements « a priori ». Selon la logique traditionnelle, sont « a priori » les jugements analytiques ; les jugements synthétiques, au contraire, sont « a posteriori », c'est-à-dire empiriques. Les premiers présentent un caractère de nécessité, mais sont stériles, en ce sens qu’ils n’apportent aucun élément nouveau à notre connaissance (le concept de l’attribut est contenu dans celui du sujet) ; les seconds sont féconds et concrets, mais dépourvus de valeur universelle. Les premiers ne permettent pas à la science de progresser ; les seconds nous donnent des constatations de caractère particulier, et non des lois scientifiques. Il faut donc examiner s’il existe une troisième forme de jugements qui seraient « synthétiques a priori ». Les conditions de la connaissance ne sauraient être déduites de l’expérience, car c’est d’elles que dépend justement la possibilité de l’expérience : il faut donc les reconnaître comme des «formes a priori». C’est à ces «formes a priori » que les sciences - mathématique, physique, métaphysique - doivent leur existence et

 

leur valeur universelle. « Formes a priori » de la sensibilité sont les « intuitions pures » de l’espace et du temps, sur lesquelles sont fondées les connaissances de la géométrie et de l’arithmétique, dont le caractère incontestable tient au caractère « a priori » de ces formes mêmes ; la mathématique explicite les lois de la représentation spatiale et temporelle. La première partie de la Critique de la Raison pure, l’ « Esthétique transcendantale », nous indique les conditions « a priori » des connaissances mathématiques, tandis que l’ « Analytique transcendante » recherche, par l’examen de l’activité de l’entendement, les conditions sur lesquelles s’appuie la physique en tant que science pure. Penser signifie unifier les représentations à l’intérieur d’une conscience, c’est-à-dire juger ; l’expérience consiste en la liaison synthétique et nécessaire qui se crée entre les perceptions selon les formes pures de l’entendement ; ces formes établissent les liens auxquels sont subordonnées toutes les perceptions. Ces principes universels (catégories), qui rendent l’expérience possible, sont en même temps des lois universelles de la nature. L’esprit peut donc se définir comme « le principe dont l’ordre universel de la nature tire son origine ». L’objectivité de la connaissance est fondée sur l’activité synthétique de la pensée ; de la pensée entendue non comme sujet empirique, mais comme conscience en général, c’est-à-dire comme fonction supra-individuelle, loi universelle et nécessaire. En revanche, la pensée n’a pas pour objet une réalité extérieure

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