POUVOIR DES CLÉS (Le) Chestov (résumé et analyse de l’oeuvre)

Œuvre du philosophe russe Léon Chestov (1866-1938), publiée en 1928, en France, dans une traduction de Boris de Schloezer. « Y en eut-il un seul parmi les philosophes qui admît Dieu ? », telle est la question que se pose Chestov, pour aussitôt répondre qu’à l’exception de Platon, qui admettait Dieu « à moitié », tous les autres philosophes, d’Aristote à Hegel, en passant par Spinoza, n’admettent que la sagesse, c’est-à-dire la raison, et sont convaincus que Dieu n’existe pas. Chestov fera donc le procès de la philosophie, parce qu’il oppose, quant à lui, à la connaissance rationnelle, à la pensée qui se veut une science et qui hait la vie, la croyance religieuse qui est dans son absurdité même le seul fondement possible de l’existence. Bien entendu, il ne s’agira pas de reprendre contre les athées les preuves de l’existence de Dieu. Rationnelles, elles ne sont que le masque de l’athéisme, et le Dieu de Chestov n’est pas celui de saint Thomas ou de Descartes, il est le « Dieu d’Isaac, le Dieu d’Abraham, le Dieu de Jacob ».