POT-BOUILLE d’Émile Zola (résumé et analyse de l’oeuvre)

POT-BOUILLE. Roman d’Émile Zola

(1840-1902), publié en 1882. De même qu’il avait pris, rue de la Goutte d’Or, une maison d’ouvriers suant la misère et le vice (L'Assommoir), Zola choisit pour sa satire des mœurs bourgeoises une maison au dehors respectable, rue de Choiseul. Il l’étudie de haut en bas, rend les murs transparents, arrache leurs secrets aux lambris dorés, dénonce tout ce qui passe derrière une façade de luxe. Pot-Bouille, c’est-à-dire le pot-au-feu bourgeois, le train-train du foyer, la cuisson de tous les jours, terriblement louche et menteuse sous son apparente bonhomie. Aux bourgeois qui disent : « Nous sommes l’honneur, la morale, la famille », il répond : « Vous êtes le mensonge ; votre pot-bouille est la marmite où mijotent les pourritures de la famille et les relâchements de la morale ». Cinq ou six histoires enchevêtrées et réparties en dix-huit chapitres, toutes relatives à l’existence des locataires de l’immeuble rue de Choiseul. Au rez-de-chaussée et à l’entresol, le magasin de soierie « Au Bonheur des Dames », propriété de Monsieur Vabre ; le reste des étages