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PONTHUS ET SIDOINE : Fiche de lecture

Publié le 27/11/2018

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PONTHUS ET SIDOINE (1390). Ce « pauvre roman » (A. de Montaiglon) a fait l’objet d’une vingtaine de manuscrits et, dès les débuts de l’imprimerie, a connu sept éditions, ce qui permet de penser qu’il correspondait au goût du public, même étranger (traductions anglaise et allemande). Composé pour la famille de La Tour-Landry comme Mélusine l’a été pour les Lusignan, il raconte les péripéties de l’amour entre Ponthus, roi de Galice, chassé par les Sarrasins, et Sidoine, fille du roi de Bretagne, amour contrarié par les manœuvres du traître Guenelet, qui n’empêchent pas le happy end. Le décor du récit est la Galice, la Bretagne, l’Angleterre; la matière se tisse des inévitables guerres et tournois, mélange de souvenirs épiques et romanesques (défaite des Sarrasins, forêt de Brocéliande, grand tournoi de Vannes...).

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)PONTHUS ET SIDOINE (1390).

Ce« pauvre roman» (A.

de Montaiglon) a fait l' ob jet d'une vingtaine de manuscrits et, dès les débuts de l'imprimerie, a connu sept éditions, ce qui permet de penser qu'il correspondait au goût du public, même étranger (traducttions anglaise et allemande).

Composé pour la famille de La Tour-Landry comme Mélusine l'a été pour les Lusignan, il raconte les péripéties de l'amour entre Ponthus, roi de Galice, chassé par les Sarrasins, et Sidoine, fille du roi de Bretagne, amour contrarié par les manœuvres du tra îtr e Guenelet, qui n'empêchent pas le happy end.

Le décor du récit est la Galice, la Bretagne, l'Anglet err e; la matière se tisse des inévitables guerres et tournois, mélange de souvenirs épiques et romanesques (défaite des Sarrasins, forêt de Brocéliande, grand tournoi de Vannes ...

).

L'originalité du texte est dans 1 'introduction de personnages, compar­ ses du héros, aux noms connus, chevaliers de Poitou, d'Anjou et de Bretagne (Guillaume des Roches, Geoffroy de Lusignan, Landry de La Tour); ainsi, cent douze contemporains sont cités, dont vingt-six sont des parents des La Tour.

Cette particularité a d'ailleurs fait attribuer l'œuvr e à Geoffroy de La Tour-Landry, auteur du Livre pour l'enseignement de ses filles.

Si le lecteur moderne a du mal à comprendre l'intérêt qu'y trouvait le public du temps, J'auteur, lui, y voit plus une intention didactique qu'esthéti que («compter vous vueil une noble hystoire, dont len pouroit assez de bien et d'exem­ ple appre ndr e»).

Il s'agit là d'un exemple type de l'évo­ lution du roman « de chevalerie )> à la fin du Moyen Age, qui, dans le creuset de la prose, mêle des motifs de provenance diverse et, par l'accumulation des périp éti es , compense J'indigence de la signification.

BIBLIOGRAPHIE P.

M ey er, « Ponthus de La Tour-Landry », Romania, XXXIV, 1905; M.P.J.

Mather (éd.

angl.), P.M.L.A., XII, 1897; E.

Droz, Ponthus et la belle Sidoine.

Livres à gravures imprimés à Lyon au xv" siècle, Paris, 1926.

A.

STRUBEL. »

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