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POÉSIES de Rimbaud

Publié le 17/09/2015

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rimbaud

POÉSIES de Rimbaud. L’œuvre en vers d’Arthur Rimbaud (1854-1891) parut en partie du vivant de l’auteur, dans différentes publications, telles que : « La Revue pour tous », « Lutèce », « La Plume »  et « La Vogue ». La première édition d’ensemble, intitulée Reliquaire. Poésies, parue chez Genonceaux avec une préface de Rodolphe Darzens, fut publiée en 1891, à l’insu de l’auteur qui agonisait alors à l’hôpital de Marseille. Elle fut suivie en 1895 d’une édition posthume, chez Vanier, Poésies complètes, préfacée par Paul Verlaine. Par la suite, les « Poésies » figurèrent dans les éditions des Œuvres (Mercure de France, édition établie par P. Berrichon, 1898 et 1912) et des Œuvres complètes (Éditions de la Banderole, 1922). De nombreuses éditions des Poésies et des Œuvres, complétées et corrigées, ainsi que des publications partielles, se sont succédé depuis. A dix ans, Arthur Rimbaud étonnait ses professeurs et ses condisciples du collège de Charleville par sa précocité d’esprit et la véritable maîtrise

qu’il manifestait dans ses compositions en vers latins. Mais c’est en 1869, avec « Les étrennes des orphelins », poème manifestement inspiré de Victor Hugo, que le poète adolescent amorce l’évolution fulgurante qui allait le porter en trois années aux confins de l’expérience poétique et renouveler du même coup les horizons de la poésie occidentale. On peut dire de son œuvre qu’elle est un exemple de poésie vécue, conception moderne de la création artistique, pressentie par certains romantiques et dont Baudelaire constitue la première incarnation. Aussi, ne peut-on dissocier la vie et l’œuvre d’Arthur Rimbaud, sa démarche intime et son comportement. 1870 marque l’éveil de son génie poétique : Rimbaud s’est lié d’amitié avec un jeune professeur aux idées révolutionnaires, Georges Izambard, qui devient son confident et le guide dans ses lectures. Ses premiers poèmes s’inspirent certes de Victor Hugo et des Parnassiens, mais vibrent déjà d’une ardeur et d’une liberté de langage qui dépassent l’exercice littéraire : il écrit « Le forgeron », « Bal des pendus », « Le châtiment de Tartuffe », « Vénus Anadyo-mède », « Les réparties de Nina », « A la musique » et envoie à Théodore de Banville « Ophélie », « Soleil et Chair », « Sensation » et « Première soirée ».

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