POÉSIES de Maïakovski (résumé et analyse de l’oeuvre)
Publié le 19/09/2015
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POÉSIES de Maïakovski. L’œuvre de Vladimir Vladimirovitch Maïakovski (1893-1930) est certainement la plus illustre et la plus représentative de la littérature soviétique. Née avec la Révolution d’Octobre, elle en a violemment épousé toutes les espérances : mais la conversion à la politique, si totale pourtant, semble s’être faite chez Maïakovski d’une façon très naturelle et, finalement, avoir enrichi son art, lui fournissant les mythes et les visions que réclamait cette voix énorme, rude, souvent grossière, mais vraiment proche des masses modernes. Mêlé étroitement aux milieux futuristes, auteur du manifeste du mouvement, Maïakovski montre dès ses premières œuvres, écrites entre 1913 et 1915, un talent original. Grâce au futurisme, il se moque joyeusement de toutes les lois de la prosodie, comme de la syntaxe. En réaction contre la poésie du symbolisme, il peut exprimer son goût de réalisme en usant de mots communs, parfois vulgaires et argotiques. Mais des recherches verbales de ses amis, il fait sa passion sincère et cherche dès lors, avant toute chose, à s’approcher de la foule, à se rendre abordable au plus grand nombre. Certains de ses poèmes auront une simplicité enfantine : « Écoutez donc ! Si s’allument les étoiles - C’est qu’un être en a besoin, - C’est qu’il est vraiment indispensable -Qu’au-dessus des toits, chaque soir, - Une seule étoile au moins s’allume ». Mais déjà éclate la violence qui court dans toute son œuvre : il insulte les bourgeois qui hantent les boîtes de nuit, alors que les soldats se font tuer. Le long poème Le nuage en pantalon est sans aucun doute le plus intéressant de tous ceux qu’il écrivit dans la période pré-révolutionnaire (1915) : l’anarchie virile du jeune homme s’y montre aussi bien dans le style, populaire mais riche de puissantes images poétiques, que dans l’inspiration, cynique et blasphématoire. Comme presque toutes les œuvres de Maïakovski, celle-ci a une certaine valeur autobiographique : mais l’auteur, pour mieux scandaliser les « bourgeois », y affecte avec prédilection des allures de mauvais garçon, tricheur aux cartes, entretenu
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