Devoir de Philosophie

Poésies de Donne

Publié le 11/04/2013

Extrait du document

Les poèmes de Donne ont circulé sous forme manuscrite à la cour et dans des cercles littéraires fermés. Pendant sa vie, seules furent publiées les poésies commémorant la mort de la jeune Elizabeth Drury, L' Anniversaire et Le Second Anniversaire, ainsi que ses sermons.

« « Quand de tes mépris, ô assassine, je serai mort.

..

» EXTRAITS Le Soleil levant Vieux sot affairé, soleil indocile, pourquoi ainsi nous appeler à travers fenêtres, à travers rideaux ? Les saisons des amants doivent-elles courir selon tes mouvements ? Pauvre pédant, malappris , va gronder des écoliers en retard et des apprentis grin­ cheux, va dire aux piqueurs de la cour que le roi veut courir le cerf, appelle les campagnards, ces fourmis, aux offices de la moisson ; l'amour, toujours pareil, ne connaît ni saison ni climat, ni heures, ni jours, ni mois , ces lambeaux du temps.

Tes rayons, si dignes de respect ? si forts ? Pourquoi le croirais-tu ? Je pourrais les éclipser, les ennuager en clignant del' œil, n'était que je ne voudrais pas cesser de la voir aussi longtemps.

Si ses yeux n'ont pas aveuglé les tiens regarde et demain soir dis-moi : les deux Indes, celle des épices et celle des métaux précieux, sont-elles là où tu les as laissées ou ici cou­ chées avec moi ? Demande ces rois que tu auras vu la veille, et tu apprendras que tous ont couché ici dans un seul lit.

L'apparition Quand de tes mépris, ô assassine, je serai mort et que tu te croiras à l'abri de toute sollicitation de ma part, alors mon spectre viendra à ton lit et te verra, feinte vestale, dans des bras inférieurs ; alors ta chande lle malade commencera à clignoter et celui à qui tu appartiendras alors,fatigué de ce qu'il aura fait avant, croira, si tut' agites ou que tu le pinces pour le réveiller , que tu en redemandes, et alors, tremblante comme une feuille, abandonnée, tu baigneras dans une froide sueur mercu­ rielle , spectre plus authentique que moi ; ce que je te dirai, je ne veux pas te le dire maintenant de crainte que cela ne t'empêche de faillir; et puisque mon amour est épuisé je préfère que tu te repentes dans la souf­ france plutôt que de te voir, sous l'effet de mes menaces, demeurer innocente.

Traduit del' anglais par Pierre Legouis NOTES DE L'ÉDITEUR «Une des raisons pour lesquelles Donne a exercé une si puissante séduction sur notre époque réside dans le fait qu'il n'y a dans sa poésie pratiquement aucun effort d'organisation, mais bien plutôt une façon énigmatique et capricieuse de battre les cartes du jeu ~ et nous sommes enclins à lire dans l'esprit de Donne la conscience beaucoup plus lucide que nous avons nous-mêmes de l'apparente absurdité (essai de 1931), cité par Léo-Gabriel Gros, John Donne .

« Allions les jugements de trois siècles et de trois critiques seulement, les plus grands de leur temps : Dryden, Johnson et Coleridge.

Nous serions amenés à définir ainsi la poésie de Donne : poésie intellectuelle et néanmoins passionnée, scolastique et difficile , mais écrite dans un langage simple, analytique mais tourmentée, fertile en jeux d'esprit , mais riche de sens, poésie dominée par la recherche de la surprise et de l'ingéniosité, de l'érudition et de la nouveauté, mais où une imagination authentique est à l'œuvre dans l'union des contraires.

»Robert Ellrodt, L' Inspiration personnelle et l'esprit du temps chez les poètes métaphysiques anglais, José Corti, 1960.

et incohérence des choses.

» T.

S.

Eliot, Donne à notre époque John Donne (1572-1631) fut un jeune galant avide des plaisirs mondains durant sa jeunesse et l'un des hommes les plus respectés de Londres à la fin de sa vie.

Malgré un mariage clandestin qui brisa sa carrière politique, il devint en 1621 le doyen de la cathédrale Saint-Paul.

1 R oger-V io lier 2 Simon Vouet, Jo ueuse de Luth , musée d'art et d'histoire, Genève I Barb ara Erni 3 Antonio de Pered a, Le Rêve du cheva lier (d étai l), Rea l Academia de San Fernand o, Madrid/ Barbar a Erni DONNE02. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles