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POÉSIES de Desportes (résumé)

Publié le 17/09/2015

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POÉSIES de Desportes. Philippe Desportes (1546-1606) est victime de sa réputation ; sa vie privée de poète de cour et de favori d’Henri III, son arrivisme, enfin l'énorme fortune que, seul de tous les poètes de son temps, il parvint à accumuler, nuisent beaucoup à sa renommée. De plus, pris entre la fin de la Pléiade et les débuts de Malherbe et de son école, il a été si fort et si peu généreusement vilipendé par ce dernier que son nom ne s’en est pas relevé. Certes, il y aurait beaucoup à redire sur le caractère de l’homme et on peut facilement attaquer certaines petites pièces d’un esprit facile et d’un tour d’une élégance bien vaine. Mais Desportes, plutôt qu’un grand poète, est un excellent écrivain en vers. Dans ses pièces légères, dont une au moins devait demeurer longtemps fameuse (la « Villanelle » : « Rosette, pour un peu d’absence »), Desportes annonce les petits poètes du xviiie siècle par sa galanterie un peu fade et conventionnelle, par son charme aux moyens un peu faciles, mais aussi par un style dont on ne peut qu’admirer la parfaite et sèche netteté. Ses satires, qui restent toujours à fleur de sujet, mais qui n’ont pas la moindre acrimonie, laissent assez peu présager celles de son neveu Mathurin Régnier (Satires de Régnier). Toutefois c’est peut-être dans les « Amours » que Desportes se révèle le mieux lui-même. Et pourtant ces longs poèmes sont des pièces de circonstance et même des commandes

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