POÉSIES d'Arthur Rimbaud (résumé & analyse)
Publié le 07/11/2018
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POÉSIES. Ensemble des textes poétiques en vers d'Arthur Rimbaud (1854-1891), publié à Paris chez Genonceaux en 1892 ; réédition chez Vanier en 1895, avec une Préface de Paul Verlaine, sous le titre de Poésies complètes. En 1891, une édition intitulée Reliquaire. Poésies avait paru chez Léon Genonceaux, mais elle avait été rapidement retirée du commerce en raison d'une préface de Darzens jugée scandaleuse.
Rimbaud n'a jamais rassemblé et ordonné ses poèmes afin d'en publier un recueil ; et son œuvre, lorsqu'elle a échappé au reniement ou à la destruction à laquelle il la vouait souvent, comporte des ensembles de provenances et de périodes diverses. Quand il n'a pas regroupé ses poèmes, c'est l'ordre chronologique de la composition qui prévaut, à condition toutefois que les dates soient précisées sur les textes ou puissent être retrouvées.
\"Les Étrennes des orphelins\" sont le premier poème connu de Rimbaud ; il fut publié dans la Revue pour tous le 2 janvier 1870. Le « Cahier de Douai », appelé aussi « Recueil Demeny », ras semble des poèmes que l'auteur, en septembre puis octobre 1870, entreprit de copier à l'inten tion du jeune poète Paul Demeny, à Douai, chez les tantes de son professeur lzambard qui l'avaient accueilli après ses fugues. Cet ensemble contient vingt deux pièces, la plupart datées de l'année 1870 - \"les Étrennes des orphelins\" n'y figurent pas. Il s'ouvre sur \"Première Soirée\" -publié sous le titre \"Trois Baisers\" dans fa Charge le 1 3 août 1 870 - et se termine par \"Ma bohème\". Il comporte des textes, le plus souvent en alexandrins, de longueur et d'inspiration diver ses parmi lesquels \"Sensation\", \"Ophélie\", \"Bal des pendus\", \"Vénus anadyomène\", \"Roman\", \"le Dormeur du val\". Durant l'été 1871, Rimbaud demande à Demeny de brûler le « Cahier de Douai » qu'il juge désormais dépassé. En effet, à la fin de l'année 1870 et durant l'année 1871, de nouveaux poèmes ont vu le jour : \"les Assis\", \"les Premières Communions\", \"le Bateau ivre\", \"Voyelles\". Enfin, un dernier ensemble d'une quinzaine de poèmes écrits sans doute en 1872 fut publié avec les Illuminations. Ces textes poé tiques, certainement indépendants des poèmes en prose des Illuminations, sont désormais recueillis séparément sous le titre de «Vers nou veaux » ou de « Derniers Vers». On y trouve notamment \"Larme\", \"la Rivière de Cassis\", \"Comédie de la soif', \"Fêtes de la patience\", \"Honte\".
«
Genonc
eaux en 1892 ; réédition chez
Vanier en 1895, avec une Préface de
Paul Verlaine, sous le titre de Poésies
complètes.
En 1891, une édition intitu
lée Reliqua ire.
Poésies avait paru chez
Léon Genonceaux, mais elle avait été
rapidement retirée du commerce en
raison d'une préface de Darzens jugée
scandaleu se.
Rimbaud n'a jamais rassemblé et
ordonné ses poèmes afin d'en publier
un recueil ; et son œuvre, lorsqu'elle a
échappé au reniement ou à la destruc
tion à laquelle il la vouait souvent,
comporte des ensembles de provenan
ces et de périodes diverses.
Quand il
n'a pas regroupé ses poèmes, c'est
l' ordre chronol ogique de la composi
tion qui prévaut, à condition toutefois
que les dates soient précisées sur les
textes ou puissent être retrouvées.
"L es Étr ennes des orphe lins" sont le prem ier
poème connu de Rimbaud ; il fut publié dans la
Revue pour tous le 2 jan vier 1870.
Le « Cah ier de
Douai », appelé aussi « Recueil Demeny », ras
semble des poèmes que l'auteur, en septembre
puis octobre 1870, entreprit de copier à l'in ten
tion du jeune poète Paul Deme ny, à Douai, chez
les tantes de son professeur lzam bard qui
l'a vai ent acc ueilli après ses fugues.
Cet ensemble
con tien t vingt deux pièces, la plup art datées de
l'année 1870 -"les Étrennes des orpheli ns" n'y
fi guren t pas.
Il s'ouvre sur "Prem ière Soir ée" -
publié sous le titre "Trois Baisers" dans fa Charge
le 1 3 août 1 870 -et se termine par "Ma
bohème".
Il comport e des textes, le plus souvent
en alexandrins, de longueur et d'inspira tion diver
ses parmi lesquels "Sensation", "Ophél ie", "Bal
des pendus", "Vénus anady omène", "Roman", "le
Dormeur du val".
Du rant l'été 1871, Rimbaud
demande à Demeny de brûler le « Cah ier de
Douai » qu'il juge désormais dépassé.
En effet, à
la fin de l'année 1870 et dur ant l'année 1871, de
no uveaux poèmes ont vu le jour : "les Assis",
"les Prem ières Communi ons", "le Bateau ivre",
"Voye lles".
Enfin, un dernier ensemble d'une
quin zaine de poèmes écrits sans doute en 1872
fut publié avec les *Illuminations.
Ces textes poé
tiq ues, certai nemen t indé penda nts des poèmes
en prose des Illuminations, sont désormais re
cueillis séparém ent sous le titre de «V ers nou
veaux » ou de « Derniers Vers».
On y trouve
notam ment "Larme", "la Rivièr e de Cass is",
"Com édie de la soif', "Fêtes de la patience",
"Hon te".
Le « Cahier de Douai ,.
comporte des
pièces encore relativement tradition
nelles dans leur facture.
Le vers -en
général l'alexandrin et parfois l'octo
syllabe -est régulier et les formes de
l'ode et du sonnet sont largement
représent ées.
Certains poèmes, d'ail
leurs contigus, s'ins crivent explicite
ment dans la tradition littéraire :
"O phélie ", "B al des pend us", "le Châti
ment de Tartufe ".
L'or iginalité et la
force d'une voix s'imposent toutefois.
Cette voix est celle de la jeunesse :
«O n n'est pas sérieux quand on a dix
sept ans» ("R oma n"), «Dix-sept ans!
Tu seras heureuse ! » ("l es Reparties de
Ni na") .
Un élan sans borne, que
"R oman" développe sur le mode « pas
sérieux » et "O phélie" sur le mode tra
gique, anime tout le recu eil.
Ouverte
sur l'infini des poss ibles, la poésie rim
baldienne se conj ugue volont iers au
futur, temps de l'absolue liberté : « Par
les soirs bleus d'été, j'irai par les sen
tiers 1 [ ...
] Je laisserai le vent baigner
ma tête nue ,.
(" Sensat ion"), tandis que
le présent fr émit de l'imminence d'une
promesse : « Nuit de juin ! Dix-sept
ans ! -On se laisse griser.
1 La sève est
du champagne et vous monte à la
têt e...
1 On divague ; on se sent aux
lèvres un baiser 1 Qui palpite là,
comme une petite bête » ("R oma n").
L'objet de cet ardent désir, touj ours en
alerte, c'est l'ex périence amoureuse,
bien sûr, que "Première Soir ée",
"R oma n", "Rêvé pour l'hive r" ou "la
Maline" développent dans un registre
de badinage érotique et "les Repa lties
de Nina" dans un registre bucolique
et sentiment al.
Mais l'expérience
maj eure, à la fois poétique et vitale -
ces deux aspects sont toujours indisso-.
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