Poèmes saturniens de Verlaine

Poèmes saturniens

Le recueil paraît à la fin 1866, chez Lemerre, mais à compte d’auteur et grâce à Élisa, la cousine de Verlaine. Il rassemble des poèmes dont la date de composition est évidemment difficile à déterminer malgré l’affirmation (très sujette à caution) de Verlaine selon laquelle l’essentiel aurait été écrit durant les années de lycée. Quoi qu’il en soit, on retrouve dans le livre un certain nombre de textes déjà parus : en 1863 (un seul) et surtout dans le premier Parnasse contemporain publié quelques mois avant les Poèmes saturniens. En tout, le recueil offre une quarantaine de textes distribués en quatre grandes parties (Melancholia, Eaux-fortes, Paysages tristes et Caprices) encadrées d’un Prologue et d’un Epilogue, l’ensemble étant précédé de vingt vers définissant l’esprit « saturnien » : la « fauve planète, chère aux nécromanciens » a conféré au Poêle une « Imagination, inquiète et débile », en lutte contre a Raison, se complaisant surtout dans un registre nocturne, onirique et morbide : malheurs, bile, poison, mort et destin.