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PLOTIN Du beau, Ennéades, I, 6 (1) Difficultés relatives à l'âme, Ennéades, IV, 3 et 4 (27 et 28) De l'origine des Idées, du Bien, Ennéades, VI, 7 (38) De l'origine des maux, Ennéades, I, 8 (51)

Publié le 01/05/2014

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Le point de vue du traité De l'origine des maux, I, 8, n'est pas éthique, car le mal ici n'est pas l'invention et la spécificité de l'homme ; l'injustice n'est que l'une des manifestations du mal parmi d'autres (la maladie, la laideur, la pauvreté, chap. 5). Le point de vue est onto­logique, puisqu'il s'agit d'expliquer que le sensible ne participe pas parfaitement à la forme qui le rend pos­sible, a mé-ontologique «, devrions-nous dire, puisque ce traité est d'abord une réflexion sur le sens du non-être (mé-ôn). Celui-ci peut s'entendre en trois sens (chap. 3), soit d'abord comme une simple altérité par rapport à l'être, et, en ce sens, il y a du non-ètre au sein de la seconde hypostase, celle-ci n'étant pas purement et simplement une réserve d'être, mais aussi vie, pensée, repos et mouvement. Ce non-être est alors une diffé‑

« 632 (JRADL'S PHILOSOPHIQUE un grand nombre d'auteurs ont assuré avant Plotin la transmission vivante de la pensée de Platon.

Quand il meurt, en 270, il laisse un ensemble de traités que son disciple Porphyre éditera dans la forme actuellement connue, les Ennéades.

E'nnéas, en grec veut dire neuf.

Il s'agit de sept groupes de neuf traités suivant, grosso n1odo, les niveaux de la réalité : le monde de l'expé­ rience humaine, d'abord, puis la nature à la surface d~ la terre en général (ce qu'après Aristote on nomme le sublunaire), puis l'ordre de la Providence cosmique, puis l'âme, l'être, et enfin l'Un.

Comme la nature, la pensée plotinienne est profuse et multiforme.

La parole philosophique ne se fixe jamais ici en catégories univoques ou en système : dynamique, dialectique, traversée d'apories et, à pre­ mière lecture, de contradictions, elle est difficile en raison mèmc de sa volonté de correspondre à son objet.

L'homme n'étant pas la mesure de toutes choses, il doit faire effort pour comprendre un ordre qu'il n'invente pas mais dans lequel il s'inscrit.

C'est l'apparition du monde comme tel qui sollicite ! 'homme à penser.

• • • Rien de plus éloigné de cc que notre époque appelle l'esthétique que ce traité Du beau, Ennéades, I, 6 (1) 1 • L'art n'est pas compris en tant que production cultu­ relle, mais par et dans le face-à-face de notre âme et du beau.

Plotin souligne que c'est le beau qui nous appelle, et non nos concepts qui en permettent la représentation 2 • Au sens strict, il nous émeut et nous arrache à la quotidienneté.

Expliquer cela par des pro- 1.

Le~ textes sont cités d'après le numéro des l:."1111.;ades, puis du traité, le chapitre et les lignes du texte grec ; k chiffre t.:ntre paren­ thésès indique la place du traité dans l'ordre chronologiquè.

Nous citons la traduction d'E.

Bréhier.

2.

E1111éùdcs, 1, 6 (\), chap.

1.

18: Le heau" nous tourne \"ers lui èt nous attire "·. »

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