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PIERRES DE VENISE (Les) John Ruskin (résumé)

Publié le 14/09/2015

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venise

 

 

Étude historique et esthétique du critique anglais John Ruskin (1819-1900), éditée en trois volumes, avec des illustrations dont plusieurs sont de l’auteur, entre 1851 et 1853. L’œuvre, qui fut reprise en édition réduite en 1879, illustre « pierre par pierre » les principaux monuments de Venise, de Torcello et de Murano, particulièrement Saint-Marc et le Palais des Doges. Les digressions alternent avec les discours moralisateurs au sujet de l’histoire politique et civile de la République Vénitienne. L’œuvre s’achève par des appendices analytiques et descriptifs. Plus que dans les nombreuses notices historiques et érudites à propos des monuments, l’intérêt du livre réside dans l’interprétation originale des valeurs essentiellement colorées de l’architecture vénitienne proprement dite. Pour Ruskin, la couleur n’est pas seulement cette splendeur de teintes changeantes dans l’atmosphère et dans les reflets de l’eau ; c’est encore ce goût en matière d’architecture pour tout ce qui est asymétrique, irrégulier, variable comme la vie elle-même. De là, l’importance extrême pour l’histoire de la critique de pages comme celles que Ruskin consacre à la basilique Saint-Marc, les plus belles que l'auteur ait dédiées à un monument du passé. L’architecture « vivante » du Moyen-Age n’excite pas seulement la sensibilité de l’artiste ; elle confirme dans son esprit tous ses principes essentiels au sujet de l’art, de la morale, de la religion et de leurs rapports réciproques. Un élément fondamental de l’esthétique de Ruskin. à quoi se rapporte un passage célèbre du livre, est la distinction qu’il faut établir entre la science, qui s’intéresse aux choses en elles-mêmes, et l’art.

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