PHILOSOPHIE DE LA PRATIQUE de Benedetto Croce

PHILOSOPHIE DE LA PRATIQUE Économie et Éthique [Filosofia délia pratica]. C’est le troisième volume de la Philosophie de l’esprit [Filosofia dello spirito] de Benedetto Croce (1866-1952). Croce admet deux seules formes de l’esprit : pratique et théorétique, excluant la forme du sentiment. Cette dualité ne rompt pourtant pas l’unité de l’esprit et n’implique pas qu’une forme doive se confondre avec l’autre : il n’existe pas de sciences pratiques, et il ne peut y avoir d’erreur dans la pensée théorétique, l’erreur étant de nature pratique. Dans l’activité pratique, la volition et l’action sont identiques, mais elles ne coïncident pas pour cela avec l’« accadimento «, autrement dit le fait réel, qui présuppose le tout. Ce qui rend la volition un fait spirituel, c’est le goût pratique, qui ne doit pas être confondu avec le jugement pratique, lequel est jugement historique et suppose l’action dont il est jugement, et non le fait réel. L’acte volitif, en effet, a valeur en lui-même, indépendamment du fait réel ou événement. Si bien qu’une chose est le progrès de l’action, et autre chose celui de la réalité, dans laquelle le progrès consiste dans le fait, quelle que soit la valeur de l’acte de l’homme que l’on juge. On ne peut pas parler d’une origine historique de l’activité pratique, le jugement historique étant uniquement conditionné par la philosophie