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PHÉNOMÈNE HUMAIN (LE), Pierre Teilhard de Chardin

Publié le 28/09/2018

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PHÉNOMÈNE HUMAIN (LE), 

 

Pierre Teilhard de Chardin, 1881-1955.

 

Cette œuvre est la plus célèbre de Teilhard de Chardin. Écrite entre 1938 et 1940, remaniée en 1947 et 1948, elle est la synthèse de tous ses écrits, de toutes ses réflexions de prêtre, de philosophe et de scientifique. Bien que Teilhard ait été religieux, il ne s’agit nullement ici d’un essai de métaphysique ou de théologie. Il faut lire cet ouvrage, écrit l’auteur, comme un « mémoire scientifique ».

 

Le titre, le Phénomène humain, est éloquent en soi, car c’est sur l’Homme que se portent tous les développements de ce texte — l’Homme en tant qu’il apparaît à un certain moment et d’une certaine manière dans l’Univers. Même si Teilhard attribue à cette apparition une cause créatrice et divine, sa

 

description de l’évolution du monde, des

 

origines de la Vie jusqu’à l’Homme, se veut scientifique et, plus précisément, paléonto-logique. Mais Teilhard, comme l’indique le mot «phénomène», ne s’intéresse qu’à ce qui apparaît, ce qui est apparu et ne cesse d’évoluer. Si sa réflexion s’articule autour de l’Homme, il n’en reste pas moins

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« Phénomène humain (Le) · Teilhard de Chardin (Pierre) Géologue et paléontologiste, le jésuite Pierre Teilhard de Chardin entreprend dans " Le Phénomène humain "• qu'il écrit entre 1938 et 1940 et qu'il remanie en 1947 el 1948, une vaste synthèse qui, prenant l'homme pour centre, tente d'établir un ordre cohérent entre toua les éléments de l'univers.

Cette tentative appelle nécessairement, selon l'auteur, des prolongements philosophiques et théolo­ giques.

2 Dressant un rapide bilan des acquisitions de la physique à son époque, Pierre Teilhard de Chardin (188H955) donne une première image de l'évolution de la matière : une fusée qui monte suivant la flèche du temps et ne s'épanouit que pour s'éteindre.

Mais c'est le monde vu du dehors.

La matière a également une face Interne et l'auteur n'hésite pas à affirmer que, dans une perspec­ tive cohérente du monde, en toute région de l'espace et du temps existe une forme de psychisme coextensive aux particules matérielles.

3 Si nous considérons de ce point de vue notre planète, elle est, du dehors, un ensemble de corps chimiquement composés, vue du dedans, une prébloaphère.

Teilhard de Chardin est conduit par raisonnement à imaginer des formes de vie et de conscience très élémentaires avant ce qu'il appelle la révolution cellulaire.

Par cette mutation, le pas de la vie est définitivement franchi, à une période qu'il situe à un milliard d'années.

Adoptant intégralement le transformisme, il fait surgir l'homme de la branche des primates, les " cérébraux manuels "· 4 Le phénomène humain présente une supériorité sur tout autre.

Pour la première fois, la conscience est capable de s'apercevoir elle-même comme l'apparition de la vie, la.

naissance de la pensée est discontinuité dana la continuité.

Cependant, avec le surgissement du réfléchi, tout change.

L'évolution devient eaaentlellement psychique.. »

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