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Phèdre [Platon] - fiche de lecture.

Publié le 08/05/2013

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Phèdre [Platon] - fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Phèdre [Platon], dialogue de Platon, qui a pour objet la Beauté considérée d'un point de vue moral. 2 L'OFFENSE À ÉROS Socrate rencontre Phèdre qui désire lui lire le brillant exposé qu'il vient de recevoir des mains du poète et rhéteur Lysias. S'éloignant d'Athènes à cet effet, ils font halte au bord de l'Illissos où Socrate, qui va nu-pieds, se rafraîchit avant de s'allonger sous un platane. Le motif du dialogue qui va les occuper est le paradoxe d'après lequel un amant non épris est préférable à un amant amoureux ; la jalousie et la lassitude, notamment, sont ainsi évitées. Telle est la thèse de Lysias que Socrate s'emploie à réfuter, la seule virtuosité technique d'un discours étant impropre à assurer la connaissance de soi-même. Or il importe, avant toute chose, de s'entendre sur le mot « amour «, sans quoi on tient « un discours sans queue ni tête «. Étant admis, en tout état de cause, poursuit Socrate, que l'amour est une forme d'appétit (épithumia), on le divisera en deux espèces : l'innée et l'acquise. Seule la première prédispose à l'amour de la Beauté, et partant, il y a autant d'intérêt à céder à l'amant épris qu'à celui qu'on ne s'attache pas. Achevant ces remarques, Socrate revient sur ses pas, mais au moment de repasser l'Illissos, un signe divin le retient soudain : en tenant ce discours -- qui est en réalité une parodie des thèses interchangeables des sophistes --, nous avons offensé&...
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« 34 PHÈDRE PLATON Le Phèdre (traduction de Luc Brisson, Garnier-Flammarion, 1989) est l'un des textes littérairement les plus séduisants de Platon, mais aussi l'un de ceux qui posent le plus de diffïcultés.

En effet, le sous-titre tardif que la postérité lui donna, De la beauté, 11' indique que très partiellement son véritable sujet.

Partant de la critique d'un discours sur/' amour, Platon entrecroise plusieurs thèmes : l'amour, les discours, l'amour des dis­ cours, les discours sur l'amour, etc.

Le problème étant évidemment de savoir si le dia­ logue traite de l'amour et/ou de la rhétorique, ou encore d'autre chose, de l'écriture opposée à l' oralité par exemple.

Par ailleurs, ce dialogue est l'un des plus poétiques de Platon.

Les sensations y sont sensibles-la chaleur étouffante de la ville, la fraîcheur des bords de la rivière, le chant des cigales-, et la parole leur convient, qui est« chose légère, ailée, sacrée», comme disait un autre dialogue, l'ion.

Non que nous ayons là un anti­ Phédon, mais sur le même thème fondamental, celui de l'âme et de sa nature divine, le Phèdre prend le parti du symbole, du mythe et de la métaphore.

A.

Le discours de Lysias, le rhéteur t Socrate rencontre le jeune Phèdre, amoureux des discours.

Phèdre, après avoir écouté le grand rhéteur Lysias, va se promener hors les murs d'Athènes et invite Socrate à !'accompagner.

t Phèdre cherche à faire partager les raisons de son admiration pour les talents d'orateur de Lysias dont le style et l'art de la composition font merveille.

Aussi rapporte-t-il le discours « merveilleusement beau » que le rhéteur vient de faire sur l'amour, tenant des propos paradoxaux et multipliant les arguments disparates sur ce thème: il vaut mieux accorder ses faveurs à celui qui n'aime pas qu'à celui qui aime, tant sont à craindre, dans toutes sortes de domaines, les effets de la passion.

B.

Les deux discours de Socrate t Socrate applaudit ironiquement un discours aussi « divin ».

Il souligne sa propre ignorance en la matière et feint de faire sien l'argument captieux de Lysias, dans un dis­ cours d'apparence rhétorique.

En réalité, dès ce premier discours, Socrate élève le pro­ pos à un niveau proprement philosophique.

Pour au moins trois raisons : 1) Socrate juge indispensable d'établir « d'un commun accord, quelle sorte de chose est l'amour » et donc de le définir ; 2) il distingue « le désir des plaisirs » et « !'aspiration au meilleur» ; et 3) il introduit la méthode dialectique progressant de façon rigoureuse par questions et réponses.

t Mais Socrate se sent pressé par une inspiration divine de faire un autre discours, qui sera un éloge de l'amour.

Éros, en effet, est un dieu que les deux précédents dis­ cours, celui de Lysias comme le sien, n'ont pu manquer d'offenser.

Des dieux rien de. »

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