PHÈDRE de Racine (analyse)
Publié le 20/10/2018
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«
A.NAT,VSF.
DE L'« HIPPO LYTE • D 'EURlPIDK.
-Hippolyte s'est voué att
culte d'Artémis, déesse d; la dmstdé.
Niais Aphrodite, déesse ds l'amour,
veut l'en punir.
C'est ctle qrti inspire à Ph�drc une pass i
on mor tette
pour son beau-fi.ls.
Pour la sauver, la twurrice va révéler cet amour .Z
Hippolyte.
Indignation d'Hippolyte.
Désespoir de Phèdre qui sc tue.
Thésu arrive et sc lamente ; mais il trotwe dans les mains de Phèdre
des tablettes qui accnsent Hippotyte de l'avoir violenté e.
Colère de Thés ée
qui demande à Neptune de faire pêri'l' Hippolyte.
On atmonce qu'il est
tombé de son char ; on l' amè11c moura ttt.
Artémis parait dans les aù•s,
rév�le l'innocence du feune homme et le console pet�dant qu'il meurt.
On voit les différences profondes.
Ce n'est pas Phèdre qui
révèle à Hippolyte son amour.
Elle se tue avant que l'accusation
calomnieuse ne fasse périr Hippolyte.
Surtout l'œuvre d'Enri·
pide est la pièce d'Hip{'olyte et non de Phèdre.
C'est une tra·
gédie moins de la passwn que de la chasteté.
Hippolyte s'est
voué à un culte élevé au-dessus des médiocres passions
humaines.
Point d'Aricie pour convertir à l'amour le chasseur
et le dompteur de chevaux et le prêtre d'Artémis.
Hippolyte
est puni d'ailleurs parce qu'il a méconnu cette juste mesure qui
était, pourunepart, la moraledes Grecs ; il s'est rendu coupable
d'orgueil, d'ilf3ptt;.
La pièce est une sorte de conflit curieux
entre cette morale antique de l'Gf3ptc; et ce paganisme épuré
qui conduit à la religion des mystères.
Seulement, presque tout ce qui n'est pas dans Euripide a
été fourni à Racine par Sénèque.
Hippolyte y est encore une
sorte de figure symbolique de la vie chaste et libre.
Mais c'est
Phèdre qui se déclare à Hippolyte.
Hippolyte tire son épée
pour la tuer, puis la jette à ses pieds.
Phèdre s'en sert pour
accuser Hippo lyte d'avoir voulu la violenter.
C'est elle encore
qui, après la
mort d'Hippolyte, viendra avouer qu'il est inno
cent, et se tuera.
Ains1 l'invention de Racine se borne : à
l'amour d'Hi
ppolyte et
d'Aricie ; au personnage de la nourrice
qui accuse
Hippolyte, Phèdre n'étant que comp l
ice ; à la
fa me use nouvelle de la mort de Thésée qui rend moins odieuse
la déclaration de Phèdre, et à quelques détails.
Hipp
oly
te ne
songe plus, par exemple, à tuer sa belle-mère ; c'est Phèd re
qui arrache l'épée
pour se
tuer.
Euripide et quelques autres
ont suggéré à
Rac ine, avec
l'action de sa pièce, l'âme même de son héroïne.
Beaucoup des
accents les plus émouvants de Phèdre sont des souvenirs de
ses modèles.
Toute la grande scène de l'acte Jer, où Phèdre
trahit l'égarement de son âme, suit presque pas à pas Euripide ;.
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