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PHÈDRE de Jean Racine (résumé et analyse de l'oeuvre)

Publié le 27/10/2018

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PHÈDRE. Tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine (1639-1699), créée à Paris par la troupe de l'hôtel de Bourgogne le 1er janvier 1677, et publiée sous le titre Phèdre et Hippolyte à Paris chez Claude Barbin la même année ; réédition sous le titre actuel chez Denis Thierry en 1687.
 
C'est la dernière pièce de Racine avant sa réconciliation avec Port-Royal, son mariage, et sa retraite dans la charge d'historiographe du roi, dont le dramaturge ne sortira que pour ses deux tragédies à sujet biblique (Esther en 1689, Athalie en 1691). Le sujet est emprunté à Euripide (Hippolyte) et à Sénèque (Phaedra) ; le premier auteur français a l'avoir traité fut Robert Gar-nier dans *Hippolyte (avant 1572).
 
La pièce à peine créée, une cabale orchestrée par le salon de la duchesse de Bouillon lui opposa une autre Phèdre, celle du jeune Pradon, qui ne lui fit d'ailleurs concurrence que quelques semaines. Mais la guerre d'épigrammes déclenchée à cette occasion, et dans laquelle s'engagèrent de grands personnages (comme le duc de Nevers, ulcéré par un sonnet qu'il attribuait à tort au dramaturge), blessa réellement Racine. La querelle une fois apaisée grâce à l'intervention du Grand Condé, l'auteur put savourer le spirituel soutien de son fidèle ami Boileau dans la fameuse \"Épître VII\" « À Racine, sur l'utilité des ennemis >>. En fait, c'est à long terme que s'est révélée la supériorité de Racine : avec 1 362 représentations à la Comédie-Française de 1680 à 1988, Phèdre est l'une de ses tragédies les plus jouées, et les plus régulièrement reprises.
 
Dans une importante Préface, Racine insiste aussi bien sur la conformité du personnage principal aux exigences d'Aristote (<< Phèdre n'est ni tout à fait coupable ni tout à fait innocente >>) que sur l'opportunité des quelques modifications qu'il a apportées au canevas d'Euripide - par exemple en faisant Hippolyte amoureux, donc fautif aux yeux de son père, et accessible aux passions, afin de rendre sa mort scandaleuse ; mais, surtout, il souligne la portée morale de la tragédie en général, et de celle-ci en particulier : dans aucune autre, assure le poète, le châtiment du vice n'est plus manifeste. Or ces protestations de moralité s'ouvrent sur l'espoir << de réconcilier la tragédie avec quantité de personnes célèbres par leur piété et par leur doctrine >>, c'est-à-dire, très probablement, ses anciens maîtres jansénistes : Phèdre est donc, en partie, un signal de bonne volonté de la part du dramaturge, en prélude à son retour vers Port-Royal. De manière assez savoureuse, d'ailleurs, si Racine développe l'idée que sa pièce exalte la vertu, ce n'est qu'en répétant qu'elle fait << haïr la difformité >> du vice. C'était peut-être là la légère nuance à payer pour se concilier des lecteurs aussi sourcilleux que Nicole, lequel n'avait pas hésité à condamner toute pratique du théâtre.
À Trézène, Hippolyte fait savoir à son gouver neur Théramène qu'il part à la recherche de son père Thésée, qui a disparu. Théramène, soup çonneux, finit par deviner que le jeune prince veut en fait fuir Aride, qu'il aime malgré l'interdiction formelle, décrétée par Thésée, de tout mariage avec cette descendante d'une dynastie vaincue, celle des Pallantides. Mais c'est un amour plus coupable encore que Phèdre, la seconde épouse de Thésée, confesse à Œnone, la nour rice : prise d'une passion brûlante pour le même Hippolyte, son beau fils, en qui elle croit revoir Thésée jeune, elle ne peut aspirer qu'à la mort L'annonce de celle de Thésée penmet alors à la nourrice de persuader Phèdre de rester en vie, à la fois pour sauvegarder les intérêts de son pro pre fils, et pour tenter de séduire le futur roi (Acte 1).
Ismène annonce à Aricie qu'Hippolyte désire la voir, et explique cette démarche par l'amour qu'elle croit déceler chez l e fils de Thésée : occa sion pour Aride d'avouer qu'elle en est éprise et rêve de conquérir un cœur aussi fier. Or Hippo lyte, venu offrir à la captive de son père le trône d'Athènes, se laisse peu à peu aller à une déclara tion. L'arrivée imprévue de Phèdre empêche Ari de de répondre plus nettement à des propos qu'elle a cependant bien accueillis.

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