Petits poèmes en prose. Baudelaire (Résumé et analyse)
Publié le 04/03/2011
Extrait du document
Le poète en proie au spleen a le sentiment que l’Histoire est finie. Il est confronté au néant. Baudelaire donne une image double de l’art : « La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable «. Les PPEP mettent l’accent sur la première comme si le spleen qui envahit son inspiration n’accordait plus valeur d’absolu qu’à l’instant qui passe et au dérisoire. Seule une minorité de poème traite de sujets spécifiquement parisiens donc le titre Le spleen de Paris n’aurait pas été bon. Le poème en prose permet au poète de ne pas se soustraire à des rythmes trop mécaniques. Est poétique avant tout ce qui surprend. Baudelaire considère la prose comme un instrument qui doit contraindre mieux que le vers à la concision et à la force de l’effet. Importance de la chute dans tous les poèmes qui dévoile la signification de la pièce.
«
L'humilité retorse de la clausule permet au poète à la fois de tenir respectueusement à distance les modèlesinvoqués et signale, par une habile antiphrase, que nous sommes bien en présence d'un exposé du genre genèsed'un poème.
On peut donc très bien soutenir que Baudelaire a dit dans sa lettre à Houssaye tout ce qu'il pouvaitdire sur son poème en prose et qu'il y a bien là un discours de la méthode qui prend place dans la tradition des artspoétiques.L'étranger : L'interrogateur est le bon père de famille, le bon citoyen (qui aime sa patrie), le bourgeois conformisteet matérialiste (qui apprécie l'or et la beauté).
C'est donc un homme bien ancré dans son siècle industriel (queBaudelaire dénonce à travers tous ces poèmes en prose)L'interrogé est l'Etranger comme l'indique le titre.
Il est Etranger à son siècle, aux idées de son siècle, au mode devie de son siècle.
On peut l'imaginer en dandy (par la distance qu'il prend, son attitude presque méprisante à l'égardde ce qu'il y a de plus important pour l'interrogateur).Sa dernière réponse est la seule à permettre de comprendre un peu mieux l'homme bien qu'elle apparaisse, elle aussi,très énigmatique.
L'Etranger aime les nuages, qui symbolisent l'immatériel (donc # à l'or), l'éphémère (#ami, famille),l'illimité (#latitude, patrie).
"les nuages qui passent" > présent qui reflètent leur éternité.
Comme les nuages qu'ilaime, l'Etranger n'est assigné à aucun espace limité, il n'aspire qu'à être "là-bas".Titre de l'antépénultième poème des Poèmes en Prose : "anywhere out of the world !" où l'on peut lire : "Il mesemble que je serais toujours bien là où je ne suis pas !...
N'importe où ! n'importe où ! pourvu que ce soit hors dece monde ! L'étranger, c'est le poète".
> Une lecture autobiographique est possible de tous les poèmes oùBaudelaire traite de la solitude du poète, de son rejet par les autres hommes et de son refus de participer au mondetel qu'il connaît.
(ce qui n'exclut pas l'hypothèse que ce poème soit un dialogue avec soi-même).On comprend que l'Etranger ne constitue rien d'autre qu'un autoportrait de Baudelaire.
Comme son personnage, lepoète est sans famille ni amis, apatride et tourmenté par un environnement destructeur.
Les questions portent surdes valeurs considérées comme essentielles, mais il apparaît justement que l'artiste est une personne qui sedifférencie des autres hommes ; le titre du poème est significatif : l'Etranger est celui qui n'est pas du même pays,qui n'a pas d'attache à l'endroit où il vit et qui le plus souvent rêve de retourner un jour dans sa véritable patrie.Pour Baudelaire, le poète est un sorte d'être bâtard, de médium, d'être intermédiaire entre les hommes et l'au-delàet toute son énergie, il la consacre à s'élever, à se détacher des contraintes matérielles.Le « Confiteor » de l'artiste : le beau de la nature ne l'intéresse pas « l'insensibilité de la mer, l'immuabilité duspectacle, me révoltent ».
Le beau n'est que souffrance : « l'étude du beau est un duel où l'artiste crie de frayeuravant d'être vaincu ».
Une atmosphère religieuse, ou du moins mystique.
Confiteor, en latin, signifie « je confesse »,d'où deux sens possibles : je professe ma foi, ou je demande pardon, je me reconnais coupable.
Baudelaire utiliseune expression catholique pour affirmer que l'art est une religion.
Du fait de la nature religieuse donnée à l'Art, lacréation artistique apparaît souvent chez Baudelaire comme un véritable combat.
Au terme de cette lutte, la quêtedu beau débouche sur la douloureuse impuissance créatrice : comment rendre avec des mots humains l'immensité, laplénitude du vide, la permanence, l'unité profonde perçus intuitivement ? Baudelaire, pourtant magicien de la"sorcellerie évocatoire", abdique ici devant l'incapacité du langage à traduire l'expérience de la beauté mystiqueineffable et se réfugie dans le silence.
Le spleen a vaincu l'idéal.La Chambre double : c'est l'intérieur de la chambre qui est beau et suscite le beau.
C'est l'intérieur qui suscite lanature « la mousseline pleut abondamment devant les fenêtres et devant le lit ; elle s'épanche en cascadesneigeuses ».Remontée du spleen : « Horreur ! je me souviens ! je me souviens ! Oui ! ce taudis, ce séjour de l'éternel ennui, estbien le mien.
».
Angoisse par rapport au Temps : « Oh ! oui ! le Temps a reparu, le Temps règne en souverainmaintenant ».
Beauté de la mort : « il n y a qu'une Seconde dans la vie humaine qui ait mission d'annoncer unebonne nouvelle, la bonne nouvelle qui cause à chacun une inexplicable peur ».Il faut savoir que C.B a écrit ce poème à dans moment douloureux de sa vie.
Il est miné par l'alcool, la maladie et ladrogue"la fiole de laudanum".
Son oeuvre a dû mal à se vendre.
C'est dans l'esprit du poète.
C'est la prise d'opiumqui donne cette dimension à la drogue.
Il invoque la prise de drogue pour échapper à la dure réalité de sa vie.
Ilnous dit que l'opium est "une vieille dame et terrible amie".
L'opium est un remède mais simplement éphémère carquand le rêve se finit c'est la chute car il revient à la réalité et c'est encore plus terrible.
Il nous précise que le rêvepasse au dessus du réel.Retour dans un monde réel : quand on tape à la porte, c'est la réalité qui reprend le dessus : l'huissier.
Ce parfumqui l'enivré est remplacé par la désolation et le temps réel est maintenant présent.
Le fou et la Vénus : la beauté est impalpable : « l'implacable Vénus regarde au loin je ne sais quoi avec ses yeux demarbre » = La Beauté des FDM : « Je suis belle, ô mortels, comme un rêve de pierre ».
Ce poème "Le Fou et laVénus" comporte sept paragraphes articulés autour d'un lien logique central : " Cependant ", qui souligne l'oppositionentre la magnificence de la nature et le désespoir et la solitude du bouffon ; mais aussi entre la vision d'ensemble etla vision détaillée centrée sur deux personnages : le bouffon et la Vénus.
La description de la nature montre qu'ils'agit d'un monde idéal.
Mais l'apparition du fou est une allégorie de la situation du poète face au monde, et faitapparaître que l'idéal est inaccessible.
L'opposition entre le bouffon et la Vénus peut aussi être interprétée commeune complainte du mal-aimé.
Le chien et le flacon : comme ceux qui n'apprécient pas sa poésie le chien préfère renifler des excréments = lamauvaise poésie, plutôt qu'un parfum de senteurs exotiques = la poésie de Baudelaire : « vous ressemblez au public,à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l'exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies ».
Le mauvais vitrier : Ce poème met en scène un narrateur : « je » (indéfini et indéfinissable) et un vitrier qui parcourtun quartier populaire pour vendre des verres, « fragile marchandise ».
A première vue, le texte rend compte de lamésaventure de ce pauvre vitrier, plus précisément de sa chute et de ses verres partis en éclats.
Les éléments de.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- LES PETITS POÈMES EN PROSE de Charles BAUDELAIRE (Résumé & Analyse)
- Fiche de lecture : PETITS POÈMES EN PROSE (LE SPLEEN DE PARIS) Charles Baudelaire
- CINQ POÈMES DE BAUDELAIRE. (résumé & analyse)
- Charles Baudelaire, Petits Poèmes en prose, XXXV
- Charles Baudelaire, Petits Poèmes en prose — commentaire composé