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PENSEE (La) de Maurice Blondel

Publié le 28/08/2015

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pensee

PENSEE (La). Ouvrage philosophique de Maurice Blondel (1861-1949), en deux volumes, dont le premier traite « de la genèse de la pensée et des paliers de son ascension spontanée « et le second, « des responsabilités de la pensée et de la possibilité de son achèvement «, parus en 1934. Blondel, par cette étude, va à la recherche du fil qui relie toutes les pensées « constituant le monde de la nature et de l’esprit «. Ce qu’il se propose n’est pas une théorie de la connaissance, mais l’étude intégrale de tous les états de conscience ; il cherche, en somme, la norme qu’« a ou mieux est « la pensée elle-même. Celle-ci est considérée comme gouvernée par deux moments dialectiques essentiels : le premier est le « noétique «, représentant « ce qui, dans le monde sous-jacent à la pensée consciente ou réfléchie, est irréductible à la notion commune de matérialité..., ce qui rend compte de la valeur réelle de la connaissance, prépare la pensée concrète et contemplative... «, élément objectif qui garantit une objectivité à la matière. L’autre élément est celui qui garantit à l’objet un sujet, et il est dit « pneumatique « : c’est « ce qui, en un être singulier, en un point spécifié et réagissant de façon qualitative, aspire le milieu universel, puis l’assimile et l’expire ensuite «. De sorte que matière et pensée ne sont pas deux réalités opposées et non point deux modes d’une substance unique, comme le voudrait Spinoza, mais deux aspects ou plutôt deux réalités en devenir diversement, incomplètement intelligibles. Au niveau des synthèses supérieures se retrouve cette incommensurabilité, que nous pourrions appeler dramatique, et qui est le ressort de tout le système blondélien.

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