PENSÉE ET LE MOUVANT (LA), 1934. Henri Bergson - résumé de l'oeuvre

PENSÉE ET LE MOUVANT (LA), 1934.

Henri Bergson, 1859-1941.

Même s’il succède chronologiquement aux Deux Sources de la morale et de la religion dans l’œuvre de Bergson, cet ouvrage vient compléter l’Énergie spirituelle ; les deux titres ne sont en fait que les

deux volumes d’une même œuvre. Il s’agit en effet d’un autre recueil d’essais, articles et conférences réunis par Bergson pour éclairer le travail accompli dans les œuvres majeures. Alors que l’Énergie spirituelle exposait, au dire de Bergson, «les résultats de quelques-uns de nos travaux», les textes de la Pensée et le Mouvant «portent principalement sur la méthode que nous croyons devoir recommander au philosophe». Bergson considérait en effet que, si la philosophie lui devait quelque chose, il s’agissait plutôt d’une nouvelle manière d’appréhender les choses et les êtres que de résultats positifs, qui devaient venir plus tard après lui. Bergson poursuit: «Remonter à l’origine de cette méthode, définir la direction qu’elle imprime à la recherche, tel est plus particulièrement l’objet des deux essais composant l’introduction.»

Le premier de ces essais («Croissance de la vérité. Mouvement rétrograde du vrai») est une charge contre les systèmes en philosophie ; Bergson leur reproche de manquer de «précision», en ceci qu’ils ont négligé la question du temps. Il faut donc que l’on «réintègre les considérations de durée», afin de mieux poser, et peut-être de résoudre, les grands problèmes métaphysiques.

Le deuxième essai («De la position des problèmes») compare les modes de connaissance intuitif et intellectuel. Sans les opposer radicalement, ni disqualifier l’un au profit de l’autre, Bergson montre qu’ils engendrent «deux espèces de clarté».