PEAU (La) [La Pelle]. Curzio Malaparte

 Recueil de nouvelles de l’écrivain italien Curzio Malaparte (pseud. de Kurt-Erich Suckert, 1898-1957). Ce livre, paru en 1949 et d’une veine analogue à Kaputt, a pour origine la participation de l’auteur aux combats (1943-45) de la division de partisans « Potente » pour la libération de l’Italie. On y retrouve la poésie brutale, les dégoûts, le grinçant humour, comme aussi les procédés de Kaputt, avec, toutefois, un moindre élément de surprise. Ces douze récits ont pour toile de fond l’Italie, et singulièrement les ruelles populeuses de Naples affamée. Le thème du pourrissement (dans « la Peste », par exemple) est sans cesse développé et l’écrivain ne nous fait grâce d’aucune réminiscence olfactive. D’abord toute morale, la peste ne tarde pas à transformer la conscience humaine en une tumeur fétide. Les premières atteintes sont les femmes, et la peste provoque