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Paul Fort, Ballades françaises

Publié le 12/04/2013

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Le premier recueil de Paul Fort, Ballades françaises, fut publié en 1897 au Mercure de France. Il est devenu au fil du temps le nom générique de l'ensemble de l'oeuvre poétique de l'auteur, en outre prosateur et dramaturge. A propos de la facilité de Paul Fort, Paul Béarn rapporte l'anecdote suivante. Comme l'une des petites-filles du poète se vantait d'avoir vu son grand-père composer un poème en dix minutes, une autre d'entre elles répliqua : « Faut croire qu'il les couve longtemps! « Tel est l'art de Paul Fort, longuement mûri, rapidement servi. Paul Béarn, Paul Fort, Seghers, Coll. Poètes d'aujourd'hui.

« L'art poétique de Paul Fort : « J'ai cherché le sty le pouvant passer, au gré de l'émotion, de la prose au vers et du vers à la prose ; la prose rythmée fournit la transition.

( ...

) La prose, la prose ryt hm ée, le vers ne sont plus qu'un seul instruments gradu é.

» Paul Fort, Le Roman de Louis XI, préface , Mercure de France, 1898.

EXTRAITS La plus fameuse, sans doute, des « chansons » de Paul Fort , en prose rythmée LA RONDE AUTOUR DU MONDE Si toutes les filles du monde voulaient s' donner la main, tout autour de la mer elles pourraient faire une ronde.

Si tous les gars du monde voulaient bien êtr' marins, ils f' raient avec leurs barques un joli pont sur l'onde.

Alors on pourrait faire une ronde autour du monde, si tous les gens du monde voulaient s' donner la main.

Entre Francis Jammes et Brassen s, La « Complainte du petit cheval blanc », aux octosyllabes (approximatifs) rimés et présentés en semi-prose COMPLAINTE DU PETIT CHEVAL BLANC Le petit cheval dans le mauvais temps, qu'il avait donc du courage ! C'était un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant .

Il n'y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage .

Il n'y avait jamais de printemps, ni derrière ni devant .

Mais toujours il était content, menant les gars du village, à travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant .

Sa voiture allait poursuivan t sa belle petite queue sauvage.

C'est alors qu'il était con te nt , eux derrière et lui devant.

Mais ce jour, dans le mauvais temps, un jour qu'il était si sage, il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant .

Il est mort sans voir le beau temps, qu'il avait donc du courage ! Il est mort sans voir l e printemps ni derrière ni devant.

Prose poétique d'inspiration historique.

Le vieux duc Philippe de Bourgogne vient de mourir Et bouffons secouant doucement le urs clochettes (glisse la poulaine, gli sse la poulaine) allèrent enfile dans les corridors, le jarret tendu et un doigt en l 'air.

Allèrent des comb les aux cu is in es, et des cuisines aux comb les remontèrent.

Tout était désert ! tout était désert ! Non.

La lune les suivait de fenêtre en fenêtre .

- Elle se moque de nous, dit l'un des trois Fous.

Sur les tours de l'Est, de l'Ouest et du Sud, un chat, deux ch ats, trois chat s miaulèrent.

Miaou! miaou! Vivent les chats maigres et les maigres fous ! - Rien ne fait dévier la lune, dit un des trois Fous.

Œuvres complètes, Flammarion, 1922-1958 « Mais le soleil blanc m ' apparut bientôt silence d'argent sur l'autre plateau.

» NOTES DE L'ÉDITEUR renvoyé du fait de ses activités extra­ sco laires.

Dès dix-sept ans, il fréquente en effet les milieux symbolistes et à dix-huit ans à peine s'improvise directeur de théâtre d 'avant-garde et bientôt directeur de revue littéraire.

Il contribue à lancer Montparnasse et sa« Closerie des Lilas».

A dix-neuf ans, il épouse une jeune fleuriste; ses témoins sont Mallarmé et Verlaine.

dan s une longue escapade hors de la ca pitale.

Paul Fort (1872-1960 ): Une vie en poésie.

- Une enfance champenoise : Le futur chantre de la France est né à Reims où il véc ut jusqu'à l'âge de six ans (cf.

La Cathédrale de Reims, po ème, in Poème de France, 1916).

- Un engagement précoce au service du symbol isme : Élève à Louis-le-Grand, après l'installation de ses parents dans la capita le, il est - Naissance d' un poète: Paul Fort compose ses premières ballades dès 1892 .

Son deuxième amou r, Marguerite Gillot (dite Margot mon Page) l'entraîne 1 Roger-Vi o llet 2, 3 boi s gravés en coul eur s de F.L.

S chmi ed , Ce rcle lyo nna is du l ivre, Lyo n, 1927 / B .N.

En 1912 , il est nommé « prince des poètes ».

-Une vie consacrée à la poésie : Son troisième amour, Germaine Tourangelle (qu'il« enlève », mineure , et entraîne jusqu'à Moscou ), sera le bon.

Vivant de sa plume , Paul Fort poursuit son œuvre maîtresse, ainsi que son travail de dramaturge réuni sou s le titre global de Chroniques françaises.

Il meurt à quatre-vingt-huit ans, en 1960 .

FORT02. »

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