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PAUL ET VIRGINIE de Bernardin de Saint-Pierre

Publié le 18/11/2018

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bernardin
PAUL ET VIRGINIE
 
Bernardin de Saint-Pierre (Jacques Henri). Roman, 1788.
 
La présence d’un narrateur — un vieil homme dont l’auteur aurait recueilli la confidence — introduit d’emblée une perspective tragique dans l’histoire d’une petite société vertueuse incarnant l’utopie de l’isolement: deux jeunes adolescents, Virginie et Paul, élevés ensemble par leurs mères dans l’innocence naturelle et la splendeur exotique de l’île de France (l’île Maurice), connaissent le bonheur que procurent la sensibilité et la tendresse. Mais un sentiment plus trouble naît en Virginie adolescente, lié au caractère érotique de la nature. Sa mère cède aux préjugés: estimant l’amour des deux Jeunes gens prématuré, elle envoie Virginie à Paris pour y parfaire son éducation. L’idylle s’achève en drame : sous les yeux de Paul, le vaisseau qui ramène Virginie de France se brise, lors d’un ouragan, sur des rochers. Transformée par son éducation chrétienne, la jeune fille refuse de se dévêtir, pour rejoindre le rivage à la nage : sa pudeur angélique l’entraîne dans la mort. Paul ne survivra pas à son désespoir.
 
♦ Prévue pour accompagner une seconde édition du Voyage à l'île de France, la parution de Paul et Virginie est ajournée par l’échec de cet ouvrage. Après plusieurs rédactions successives. Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814) adjoint son roman à la troisième édition des Études de la nature pour y offrir un tableau exemplaire de la nature. Il reprendra dans La Chaumière indienne (1790) la description de paysages exotiques colorés et le mythe d’une humanité régénérée par la nature.

bernardin

« d'emblée une perspective tragique dans l'lùstoire d'une petite société ver­ tueuse incarnant l'utopie de l'isole­ ment: deux jeunes adolescents, Virgi­ nie et Paul, élevés ensemble par leurs mères dans l'innoce nce naturelle et la splendeur exotique de l'île de France O'île Mawice), connaissent le boiÙleur que procurent la sensibilité et la ten­ dresse.

Mais un sentiment plus trouble naît en Virginie adolescente, lié au caractère érotique de la nature.

Sa mère cède aux préjugés: estimant l'amour des deux jeunes gens préma­ turé, elle envoie Virginie à Paris pour y parfaire son éducation.

L'idylle s'achè­ ve en drame: sous les yeux de Paul, le vaisseau qui ramène Virginie de France se brise, lors d'un ouragan, sur des rochers.

Transformée par son édu­ cation chrétienne, la jeune fille refuse de se dévêtir, pour rejoindre le rivage à la nage : sa pudeur angélique l'entraîne dans la mort.

Paul ne survivra pas à son désespoir.

• Prévue pour accompagner une seconde édition du Voyage à l'üe de France.

la parution de Paul et Virginie est ajournée par l'échec de cet ouvrage.

Après plusieurs rédactions successives.

Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814) adj oin t son roman à la troisième édiUon des Études de la nature• pour y offrir un tableau exemplaire de la nature.

Il reprendra dans La Chaumière indienne (1700) la description de paysages exo­ tiques colorés et le mythe d'une hwna­ rùté régénérée par la nature.

• En rêvant d'un âge d'or avec Rousse au ou Gessne r, la génération de 1780 atten­ dait un chef-d'œuvre.

Paul et Virginie réalise ses aspirations en acceptant les servitudes d'un genre littéraire à la m ode .

la paslorale.

qui oppose les vertus champêtres à la corruption sociale.

Le succès du roman est éclatant, attesté par plus de trois cents contrefaçons ou par la vogue immédiate des deux prénoms et de la double tresse de Virginie.

Chateau­ briand reprend Bernardin dans Le Génie du christianisme* ; Lamartine, Balzac et Flaubert représentent respectivement Graziella, Véronique. »

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