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PATHELIN (la Farce de Maistre Pierre)

Publié le 27/11/2018

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maistre
PATHELIN (la Farce de Maistre Pierre) [vers 1464]. Cette pièce, amplification d’un thème de fabliau (Trubert et Antrongnart), est la plus célèbre du répertoire médiéval, puisque l'une de ses répliques (« Revenons à nos moutons ») est passée à l’état de proverbe. Pathelin et sa femme Guillemette sont dans une situation désespérée (« Saincte Marie, Guillemette/Pour quelque paine que je mette/A cabasser n’a ramasser/Nous ne povons rien amasser »). Avocat véreux, déjà condamné au pilori, fui par la clientèle («je vis que chascun vous vouloit/Avoir pour gagner sa querelle/Maintenant chascun vous appelle/Partout advocat dessoubz l’orne »), il décide de rétablir sa situation par la ruse (« de tromper/Vous en estes ung fin droit maistre »). Il va à la boutique de Guillaume, drapier avare et balourd, qu’il emberlificote de ses flatteries outrées, faisant l’éloge de son père (qui fut une canaille), et réussit à partir avec son drap sans payer. Le marchand, invité à lui rendre visite, le trouve au lit en train de délirer et repart bredouille. Une autre
 
intrigue se noue : le drapier poursuit son berger, Thibault l’Agnelet, qui a tué des moutons pour son propre usage; or, Thibault a choisi Pathelin pour le défendre. Celui-ci lui conseille de ne répondre que par « bê » à toutes les questions. Ici se place le morceau de bravoure : le procès devant un juge qui n’en peut mais, où Guillaume mêle moutons et draps. Mais le berger, une fois libre, joue son rôle jusqu’au bout et répond « bê » à Pathelin qui lui demande ses honoraires.


maistre

« instant, celle d'un rire qui défoule sans menacer l'équili­ bre de la société ni celui du monde.

[Voir aussi FARCE].

BlBLJOGRAPHŒ Éditions.

-R.T.

Holbrook, Paris, C.F.M.A., 1937, rééd.

1970: J.-Cl.

Aubailly.

la Farce de Maistre Pmhelin et ses cominua­ tions, Paris, SEDES.

1979; 1.

Dufournet, la Farce de Maître Pierre Pathelin, Paris, Garnier-Flammarion, 1986 (av.

trad.).

A consulter.

-P.

Fleuriot de Langle, les Sources du comique dans Maistre Pathelin, Paris, 1926; O.

Jodogne,. »

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