PANÉGYRIQUE d’Isocrate
Publié le 01/09/2015
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PANÉGYRIQUE d’Isocrate
C’est le plus célèbre des discours d’Isocrate
(436-338 avant J.C.). Publié en 380, il ne fut sans doute jamais prononcé, l’auteur n’ayant ni la force physique, ni la force morale nécessaires pour dominer les foules. Le discours est censé être tenu aux Fêtes Olympiques, c’est-à-dire en présence des Grecs accourus, comme c’était la coutume, pour assister aux célébrations solennelles d’Olympie. Six ans plus tôt, Sparte avait conclu la paix d’Antalcidas, en vertu de laquelle le roi de Perse garantissait la liberté des cités grecques, mais faisait reconnaître sa domination sur l’Asie Mineure. Sparte s’était vue contrainte d’accepter une telle paix pour assurer sa prédominance en Grèce, prédominance qu’elle avait déjà obtenue par sa victoire dans la Guerre du Péloponèse (431-404), et qui se trouvait maintenant menacée par la victoire athénienne de Cnide (394). Isocrate, à l’école de qui des hommes destinés à être des politiques ou des écrivains célèbres apprenaient, en même temps que la rhétorique, l’amour pour la liberté grecque, sentit profondément l’humiliation de ce qu’une telle paix signifiait pour les Grecs. Par son Panégyrique, il se proposa de les rappeler à la généreuse politique qui avait fait la grandeur de la Grèce. Mais la grandeur de la Grèce apparaissait à Isocrate indissolublement liée à celle d’Athènes, sous l’hégémonie de laquelle les Grecs avaient vaincu les Barbares, maintenant maîtres de leur liberté. La première partie du discours exalte
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