PAGE DISGRACIÉ (Le) de Tristan L’Hermite (résumé & analyse)

PAGE DISGRACIÉ (Le)

Tristan L’Hermite. Roman autobiographique, 1642.

La première partie du roman décrit la sortie du monde magique de l’enfance. Les espiègleries du page (compagnon de Monsieur Verneuil, fils naturel du roi Henri IV), nourri de lectures romanesques, virent au noir, surtout après que l’enfant a contracté le vice du jeu. Contraint de se sauver de la cour pour avoir blessé grièvement un cuisinier, il passe en Angleterre, non sans avoir fait connaissance, dans une auberge, avec un mystérieux alchimiste qui lui fausse compagnie, et qu’il n’aura désormais de cesse de retrouver. Il devient le précepteur d’une jeune Anglaise à laquelle il raconte L’Astrée et les romans de l’Arioste et du Tasse, dans un décor bucolique. Mais là encore, la réalité et le romanesque entrent en conflit, et la fuite du jeune homme, faussement accusé d’avoir voulu empoisonner son élève, met fin à l’idylle. Dans la deuxième partie, les pérégrinations du page disgracié l’entraînent, toujours à la recherche de son alchimiste (symbole de cette toute-puissance de l’imaginaire qui se dérobe à lui?), en Norvège, à Calais, à Rouen, sur la route de Saint-Jacques de Compostelle. Il est plusieurs fois détroussé par des voleurs, il entre au service de plusieurs grands seigneurs, auprès desquels (en particulier chez le premier, qui est vraisemblablement le grand humaniste de la Renaissance, Scévole de Sainte-Marthe) il complète sa formation intel