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Oscar Vladislas DE LUBICZ-MILOSZ : Poésies

Publié le 23/09/2012

Extrait du document

La grandeur du poète Milosz réside, pour moi, dans cette double communion, dans cette double fidélité, à la vie et à l'absolu, et dans une lutte héroïque qu'il a dû constamment renouveler pour contenir dans un seul être une si vaste vision de l'homme et sa place dans l'Univers.

« O.

V.

de Lubicz-Milo sz.

Edim édia.

La traduction de ro­ mans russes, de poè­ mes de Hold erlin et de Miskiewic z ne sa­ ti>faisait pas encore la passion de Milos z pour les langues ; il apprit l'hébreu à l'École des langues orientales à Paris et se passionna pour l 'assyriologie.

Peinture s de Gustav Klirnt.

Edirnédia.

Le livre «J'étais prédestiné au souvenir>> L a poé sie de Milosz se développe comme une grande symphonie pour s'achever dans le silence de la prière et du recueillement.

Il suffit ici de rappeler la présence de l' œuvre musicale jusque dans les titres des poèmes , tels qu 'Aux sons d 'une musique , La Gamme et, surtout, ses> (Sym­ phonie de Septembre , Symphonie de Novembre, Symphonie inachev ée) qui sont la plainte douloureuse du poète séparé du temps jadis.

Époque de l'enfance qui est celle de la mère, de l'amour et de l'instant pur, et que le poète cherche à répéter -comme on répète un morceau de musique- jusqu 'à entrer en harmonie parfaite avec cet absolu dans lequel l'enfant ne vieillit pa s, « quand l'amour qui n'est plus n'était pas né encore >>.

Le poète aspire à retrouver le contact avec la Nature, qui est matrice universelle, Ten·e mère, mère tellurique et onirique des premiers âges.

C'est la dée sse légendaire Karomama, la « lointa ine Karomama >>aux « airs d'enfant >> et proche du poète , à laquelle celui-ci voua ses pensées et à qui il consacra un long poème ( Karomama).

C'est encore dans les lieux marqués par l 'éternité que le poète va chercher le contact avec la nature, dans les cimetières (Tous les morts sont ivres), dans les combles de châteaux, dans un pays d 'enfance, dans « les terrains vagues >> ...

Dans cette aspiration vers l 'absolu , le poème devient peu à peu Cantique, puis Psaume et Prièr e ; le poète s'efface devant le métaphysicien.

Poésie profane ou poésie sacrée ? C onnaissant à la perfection plusieurs langues, conscient de ses origines très diverses -polonaise et lituanienne , juive (son grand-père était rabbin à Varsovie) et aristocratique-, vivant en France et choisissant d'écrire en français son œuvre poétique , Milosz (1877-1939) n 'eut de cesse de « se situer>> dan s l'espace et la parole, un espace entre la Nature et Dieu , une parole tendue vers le sec ret et le sacré.

Le lieu de cette parole se trouve dans et par l'amour en Dieu , nous dit Milosz: pour comprendre et croire, il faut aimer et affirmer.

Le poète devient dès lors prophète .. »

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