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ORPHELIN DE LA CHINE (L’) - résumé, analyse

Publié le 07/09/2015

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chine

 

 

D’un drame chinois du xive siècle, l'Orphelin de la famille Tchao, dont une traduction française, d’ailleurs fort incomplète, parut en 1730, Voltaire (François-Marie Arouet, 1694-1778) tira une tragédie en cinq actes et en vers, l’Orphelin de la Chine, qu’il écrivit à Berlin, vers là fin de son séjour chez Frédéric II et qu’il fit jouer à Paris en 1755, alors qu’il séjournait aux « Délices » près de Genève. Esprit curieux et avide de nouveautés, Voltaire avait senti les qualités exceptionnelles de l’œuvre chinoise et tout le parti qu’on en pouvait tirer. Déjà habitué à emprunter les sujets de ses tragédies à toutes les littératures connues et à transporter leur action de la Grèce à l’Arabie : le Fanatisme ou Mahomet le Prophète, ou au Pérou : Alzire ou les Américains, et de l’Antiquité à l’époque des Croisades (Zaïre), Voltaire, pour qui le théâtre était un instrument de propagande, vit immédiatement que le Sujet de l'Orphélin pouvait lui servir à défendre une fois de plus, par un exemple frappant, la supériorité des forces spirituelles sur l’instinct brutal. Malheureusement, il ne se contenta pas de remanier la pièce chinoise dans ce sens, il voulait plaire et crut nécessaire d’y introduire une intrigue amoureuse qui n’ajoute rien à sa tragédie. A l’époque de la conquête mogole et de Gengis-Khan le dernier descendant de la dynastie des Tchao, qui a été massacrée, est dans une relation d’absolue confiance avec le mandarin Zamti et sa femme, Idamé. Cependant Zamti, pressé par le jeune héritier du trône que les conquérants recherchent pour le mettre à mort, livre à sa place son propre fils. Idamé se révolte. La mère, en elle, ne peut consentir à ce sacrifice, et elle va révéler la Substitution à Gengis-Khan, en dépit de l’amour et de la fidélité qu’elle a toujours témoignés à son mari, et qui, cependant, ne vont pas jusqu’à cette inhumaine obéissance. La situation se complique pa,r suite de l’amour que Gengis-Khan porte à Idamé, qu’il a connue autrefois, au cours de ses vagabondages à travers la Chine. 

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