ON ACHÈVE BIEN LES CHEVAUX Horace Mac Coy (Résumé et analyse)

Roman de l'écrivain nord-américain Horace Mac Coy (né en 1897), publié en 1935. Le temps d’entendre prononcer sa condamnation à mort, un homme, Robert Syberten, revit l’événement qui l’a conduit devant le tribunal. Il était à Hollywood, les poches vides, mais nanti de grands rêves de mise en scène. Il a connu Gloria par hasard; Gloria, figurante, fauchée, courant sa chance comme tant d’autres, mais sans y croire. Pas d’amour, rien en commun que la

misère. Ils se sont inscrits pour un marathon de danse. Mille dollars au couple gagnant. Le marathon : dix minutes de repos au bout d’une heure cinquante minutes - dix minutes pour dormir, manger, se raser, lire, se baigner, et cela pendant des jours et des jours. Cent quarante-quatre couples au départ (« Il y a des filles qui ont dans l’idée que ça prendra deux mille heures pour gagner », constate Gloria). Moiteur, lourdeur, balancement : il faut remuer constamment pour ne pas être éliminé. Moiteur, musique, cris, balancement : il y a ceux qui savent dormir en dansant (« les professionnels »), et ceux qui essaient de tenir désespérément. Gloria n’a qu’une idée : la vie ne vaut rien; elle rabâche que la vie ne vaut rien, et se dispute avec qui la contredit; elle fait profession de néant. A côté, c’est la ruée des spectateurs. Musique, cris des annonceurs, défilé des vedettes. Heures écoulées : 752; couples restant en course : 26. Gloria et Robert sont maintenant patronnés par la bière Jonathan, la bière qui ne fait pas grossir. Musique, cris des annonceurs, et derby tous les soirs, c’est-à-dire course des danseurs autour d’une piste ovale, hallali quotidien.