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NOUVEAUX ESSAIS SUR L’ENTENDEMENT HUMAIN Gottfried Wilhelm Leibniz (résumé de l’oeuvre)

Publié le 05/09/2015

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NOUVEAUX ESSAIS SUR L’ENTENDEMENT HUMAIN. Ouvrage du philosophe allemand Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716), écrit en français en 1703-17.04. Il est consacré à la critique des idées exposées par Locke dans son Essai philosophique concernant l’entendement humain. Comme ce dernier

mourut entre temps, l’ouvrage resta inédit et ne parut qu’en 1765 avec les Œuvres philosophiques latines et françaises de feu M. Leibniz (édition réalisée par les soins de Raspe). Les Nouveaux essais sur V entendement humain se présentent sous forme de dialogue entre Phila-lèthe, qui expose la pensée de Locke en la résumant paragraphe par paragraphe, et Théophile, qui présente les critiques de Leibniz. La préface revêt une importance toute particulière, car l’auteur y explique minutieusement son interprétation psychologique des idées innées et de la « réminiscence « selon Platon : les idées innées sont de « petites perceptions «, c’est-à-dire des perceptions dotées d’un degré infinitésimal de conscience (nous emploierions aujourd’hui le terme « subconscient «), que l’attention développe et rend claires et distinctes. Le premier livre traite des Idées ; à la théorie psychogénétique de Locke, Leibniz oppose sa logique a priori, démontrant que les connaissances empiriques ne donnent lieu, tout au plus, qu’à des associations d’idées, à des généralisations dépourvues de l’universalité requise. Cette universalité qui caractérise les connaissances rationnelles de la science ne découle que de l’entendement, de sa « forme « même, c’est-à-dire de la façon par laquelle il recueille et rassemble les données de la connaissance sensible. Aussi, à la formule des péripatéticiens et de Locke : « nihil est in intel-lectu quod prius non fuerit in sensu «, Leibniz ajoute : « excipe nisi intellectus ipse «, ce qui signifie en d’autres termes : l’entendement est inné en soi-même et sa forme logique ne dérive pas de l’expérience ; bien plus, elle conditionne la transformation de la connaissance empirique en vérité scientifique. Toutes les « vérités de raison « (par exemple les théorèmes des mathématiques et de la logique) sont des vérités a priori ; il reste à expliquer cependant pourquoi elles sont si difficiles à connaître et exigent un degré de développement personnel et historique si avancé pour être comprises. Ce problème psychologique est résolu grâce à la théorie des « petites perceptions «, largement exposée dans la préface. Ainsi, tandis qu’il dépasse et concilie d’une part l’antithèse entre idées empiriques et idées innées, Leibniz pose d’autre part le problème de l’a priori en tant que fonction logique ; à ce problème, le nom de Ka'nt restera attaché. Les livres II et III (« Des idées « et « Des mots «) reprennent, sans fournir aucun élément particulièrement neuf, les pensées déjà formulées.

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