NOURRITURES TERRESTRES (Les) d'André Gide (résumé)
Publié le 16/11/2018
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NOURRITURES TERRESTRES (Les) André Gide. Essai, 1897.
Sous forme de long poème en prose, dont le lyrisme coule par moments au rythme de vers libres, Les Nourritures terrestres sont un appel vibrant à adopter une éthique qui, sur le plan de la sensualité et de la sexualité, conçoive l’individu libre de toute contrainte morale. S’exprimant à la première personne, un narrateur anonyme s’adresse à Nathanaël — personnage que, dit-il, il invente, et qui, on le comprend, figure aussi bien le lecteur probable de son livre. Invitant Nathanaël à jeter ce livre une fois qu’il l’aura lu, et à partir vivre sa vie à son tour, le narrateur rapporte son expérience. Pendant des années de voyages qui l’ont mené à parcourir, notamment, l’Italie et surtout l’Afrique du Nord — Algérie, Tunisie —, le narrateur a pu et su goûter aux « nourritures terrestres » : fruits exotiques, parfums du Sahel, oasis de bonheur-, nuits où l’attendaient des «courtisanes»; autres nuits où c’est lui qui attendait de «jeunes garçons». C’est une longue et nécessaire connaissance de soi que le narrateur entreprend à travers ce qui, au long de son récit paraît une sorte de dérèglement ordonné de tous les sens. Les Nourritures terrestres furent suivies des Nouvelles Nourritures, ouvrage dans lequels en 1935, Gide reprit les mêmes thèmes, marquant ainsi sa fidélité à l’option éthique de sa jeunesse.
«
le
grain ne meurt* U925), son Journal
(1929-1932, 1939-1942, 1942-1949), son
roman, Les Faux-Monnayeurs* (1925).
• Longtemps méconnues -il s'en vendit
cinq cents exemplaires pendant les dix
premières années après leur publi
cation -.
Les Nourritures terrestres exer
cèrent par la suite une influence considé
rable.
Sans être nécessairement lu pour
ce qu'il était -aveu voilé d'une pédéras
tie que Corydon et Si le grain ne meurt
allaie nt plus tard tenter d'expliquer et de
justifier -, ce livre de Gide devint, pour
des générations successives d'adoles
cents, un modèle de révolte contre les
conventions morales.
Le célèbre
• Familles, je vous hais • que lance à un
moment Ménalque, maitre à penser et à
vivre du narrate ur, réso nna longtemps
comme un cri de ralliement contre le
conformisme bourgeois.
• Mais au-delà de cet impact des Nourri
tures terrestres, c'est l'œuvre de Gide
dans son ensemble, ainsi que son rôle de
fondateur de la N.R.F.
en 1906, ce sont ses
positions morales et politiques d'intellec
tuel, engagé notamment dans la lutte
ant ifasciste des années trente, dans la
dénonciation du colonialisme en Afrique
CRetour du Tcluld, suivi de Voyage au
Congo, 1928) et dans la critique du
communisme soviétique -l'un des pre
miers à le faire -.
»
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