Norbert Elias la société des individus
Publié le 29/03/2015
Extrait du document
«
l'intermédiaire d'autres Hommes certaines choses au bon moment avec les termes correspondants.
Il
y a donc, d'une part, un bon moment pour apprendre certaines choses, on ne le fait pas à n'importe
quel moment (exemple : marcher, on le fait quand on est enfant et non quand on a 25 ou 30 ans) et,
d'autre part, on ne peut pas apprendre tout seul ou connaître déjà la chose (exemple : quand on
apprend à parler, c'est par l'intermédiaire de notre entourage que nous y arrivons, en les entendant et
reproduisant les mots et phrases qu'ils disent).
Ces savoirs construis font donc parti du patrimoine
de l'Homme.
Ces idées ont été la source du conflit entre Elias et Hönigswald, car le premier trouvait
ces idées et arguments irréfutables alors que le deuxième ne déclarait que c'était faux et qu'il ne
pouvait accepter ce travail.
Tout deux restèrent sur leur position, jusqu'à ce qu'Elias se rendit
compte que le pouvoir de son professeur était plus grand (Elias précise aussi qu'il maintenait
toujours sa position lorsqu'il a écrit La société des individus ).
Elias modifia donc son texte, qui fût
accepté cette fois, puis devint docteur en philosophie à Breslau.
Un court extrait de sa thèse sur la
tradition philosophique classique fût imprimé en 1924.
Lorsque Elias s'installe à Heidelberg en 1925, il abandonne entièrement la philosophie pour
se consacrer à la sociologie, cependant, la philosophie a laissé des marques sur sa façon de penser.
On le remarque, notamment en regardant la bibliographie de La société des individus où l'on
retrouve, sur le trentaine mentionnée, dix philosophes dont Platon, Aristote, Descartes …
Cependant, on retrouve également Comte, Marx, Weber, Durkheim, Freud, Sartre, Rilke … Mais, sa
formation philosophique a fait qu'Elias a exclu la conception classique du rapport de l'Homme au
monde.
Dans sa thèse de philosophie, Elias avait souligné l'importance de développer la notion «
d'individus », cependant il ne pu le faire qu'une fois qu'il fut passé du côté de la sociologie.
Elias dit
même « Cet abandon de la conception dominante de l'Homme et ce passage à la conception opposé
fut pour moi le résultat d'un long processus intimement lié à mon abandon de la philosophie.
» Elias
entend pas là qu'il n'aurait jamais pu passer d'une conception à une autre sans abandonner la
philosophie.
Il insinue même, avec les mots qu'il emploi, que le fait d'avoir abandonné la
philosophie est la meilleure des choses qu'il a faite pour s'épanouir complètement dans ces thèses.
Elias revendiquera sa thèse sur la critique de la tradition philosophique classique jusqu'à la
fin de sa vie, c'est-à-dire en isolant l'individu en tant que tel et en décomposant l'historicité des
catégories de pensée.
Elias déclare dans un entretien en 1985 que si Kant estimait que la raison était
innée chez les individus, c'est parce que la biologie de l'époque n'était pas assez développée pour
donner au mot « nature » un sens biologique.
La biologie n'était donc pas assez avancé pour prouver
que ce qui est dit naturel n'est pas forcément inné.
Elias continue en affirmant qu'il est absurde de
penser que la « cause », la « substance », la « nature » et les « lois naturelles » sont innées chez les
êtres vivants.
Il finit par dire que ce sont les faits, donc les preuves, qui prouvent que les a priori de
la connaissance n'existe pas.
Autrement dit, c'est grâce à la biologie que de nos jours on peut
affirmer le fait que rien n'est inné chez l'être humain, que tout doit s'apprendre, qu'il n'existe pas d'a
priori.
II – L'ouvrage dans son ensemble.
La société des individus de Norbert Elias a été publié pour la première fois en allemand en
1987 et a été élu comme meilleur livre de sociologie la même année.
Ce texte est l'introduction à la
pensée et l’œuvre de Norbert Elias qui se compose de trois textes.
Le premier texte s'appelle « La
société des individus », le deuxième se nomme « Conscience de soi et image de l'Homme » et enfin,
le dernier et troisième texte est « Les transformations l'équilibre « nous-je » ».
Ces trois textes ont
été écrit à trois moments différents de la vie d'Elias.
Le premier en 1939 et le deuxième entre 1940-
50 quand Elias séjournait en Angleterre et le troisième en 1987 lorsqu'il était installé à Amsterdam.
Elias connu plusieurs obstacles avec cette œuvre.
Tout d'abord, il décida de retirer le texte lorsque
ce dernier était en épreuves, ensuite il fallut attendre 44 ans, en 1983, pour que son premier texte
intitulé « La société des individu » soit diffusé sous forme multigraphiée et c'est uniquement en
1987 que son texte devient accessible pour la plupart.
Pour ce qui est du contenu de ces trois textes, on peut dire qu'ils sont tout trois basés sur un.
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