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Nietzsche, Aurore (résumé et analyse)

Publié le 21/02/2016

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nietzsche

Dans Aurore, Nietzsche s'attache à montrer que la morale chrétienne (et le christianisme lui-même) sont incompatibles avec la vie sociale.

 

En prêchant le renoncement à soi-même, au profit de valeurs faussement altruistes ou d'une vie future meilleure, la morale détourne les hommes du monde et les rend en même temps plus malléables. Psychologiquement affaiblis, ils sont à la merci d'une société exclusivement mar-

chande, qui n'a pas de mal à substituer à la fascination de l'homme pour Dieu la fascination de l'homme pour l'argent. La morale n'est donc plus qu’un prétexte pour valoriser le travail et le rendement, privant ainsi l'individu - faute de temps, de loisirs - d'un repos et d'une réflexion qui pourraient lui faire prendre conscience d'un tel abus. Pour Nietzsche, la morale nous dessert et fait de nous des pions sur un échiquier.

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« La mor a le est une malad ie ·~[·]~· La morale est le fruit d'une civilisation malade marquée par le christianisme.

Elle érige la faiblesse des hommes , inaptes à l'existence , en valeur suprême , et ne sert qu'à mieux les asservir.

L'altruisme n'est qu'une exaltation de la souffrance S elon Niet zsch e, la morale, en prêchant l'amour du prochain, fait preuve de maso ­ chisme.

Loin de rendre l'human ité heureuse , •Celu i qui se repr ésente constammen t toute la djtr esse qui s'offre à lui dans 8011 enbnge devient forœn lll'll mlllade et mélan- colique .• Nietzsche, Auro t& cett e pi tié gé n é rali sée ne fait q u ' acc roître la s ouff ran ce; elle est «la jouissance de cruauté» par laquelle nous pen ­ sons attire r sur nous les regards «bienveillants» des dieux, que notre compassion est censée mettre «de bonne humeur».

La morale nous charge du poids de la culpabilité L a morale chrétienne, selon Nietzsc h e, tor­ ture les hommes en les rendant coupables dès leur naissance.

Le po id s d u p éc h é origin el et de la dett e que no u s avon s à l' égard de Di eu ne nou s pe rm et pas d'être a cco m pli s ni h eu r eux : «que l épou­ vantable séjour le chris­ tianisme a su faire de la terre, rien qu'en érigeant partout le crucifix, [et] où le juste est torturé à mort!» La morale fait des hommes des esclaves L oin d'être une source de consolation, la m o rale pr édi spo se les homme s à n'être qu 'u n rouage d e la so cié té .

L'homme pour qui l'argent est roi est mû par un «dés ir de puis­ sance» où il s'agit de sub­ juguer autru i au moyen de la terreur.

On exploite ainsi la souffrance des hommes en les contrai­ gnant à ne s'occuper que de leu r travail, qui est «la meilleure des po lices».

La morale fait de nou s le s dupes d ' un sys tèm e qui a inté r êt â ce q ue nou s re n o n cio n s â n ou s-mê mes, pour m ie ux serv ir la socié té.

Elle e st l'arme qu ' emp loien t l es f aib le s pour assure r l e ur domination .. »

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