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Nicolas MALEBRANCHE : Traité de morale

Publié le 05/10/2012

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malebranche

Sur l'assise constituée par la doctrine de la vision en Dieu s'édifie une colossale machinerie qui commande aux actions de Dieu, à celles de l'homme, des anges et du Christ, aux mouvements des choses matérielles. Ainsi se réalise le "système", sous forme d'une combinatoire où tout se balance, se compense, s'enclenche et se déclenche par des déclics infaillibles (...). Dans l'esprit de Malebranche, cette machinerie, malgré son implacable perfection, ne supprime pas la liberté : ni celle de Dieu, sans laquelle e lle ne pourrait pas plus être construite que mise en mouvement, ni celle de l'homme dont elle permet l'épanouissement...

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« Male branch e av ait été o rdo nn é prêtr e e n 16 64 .

C'es t la dé­ co u verte du rati ona­ li sm e c art és ien qui /'a mis sur la voie de la phil osophie et qui a d éte rmin é sa voc a­ ti on.

Le livre Une perspective intellectualiste : respect de l'ordre di vin L e Traité de morale ( 1583) compt e deux parties étro ite­ ment liées entr e elles.

Dan s un premier temps, il s'ag it de définir l a vert u en t a nt qu'amour et r espect d e l' ordre immuabl e.

Ce t ordr e, qui établit une hiéra rchi e des exis tant s en fonction de l e ur pe rfec tion et qui est fond é sur une immobilité d 'être , es t l 'ex press ion de la loi divine.

Pour acqué rir la vertu , il faut que l'es prit ne rec he rch e que la vérité et la lib ert é, ce qui l'oblige à cons idé re r 1 'infini plutôt que le fini .

Vient alor s un exposé des sentim ent s indi sp en sa ble s à la g r âce et de ceux qui lui sont contr air es.

La seco nde partie de 1 'o uvr age tr aite plus spéc ifiqu ement de la qu estio n des devo irs : devoirs enve rs Di eu e t ses attribut s, à savoi r la puissance , la sagesse et 1 'amour ; obligations env ers la soc iété humaine ; et enfin devo irs envers so i-m êm e, en vue du perfec tio nn em ent et du bonh eur.

Pour les sa tisfa ire, il convi ent à tou s de suivr e la loi et l 'ac tio n divin es.

L a moral e de Malebranche hé rite en droite ligne du ration a­ lism e cartésien : 1 'obé issance à la loi et le res p ect de 1 'ordr e so nt conç us com me un hommage à la clart é de la rai so n.

Par ailleurs , si l 'esp rit doit être mis à l'épreuv e, c'es t en vue d'un ordre sup é rieur : Dieu es t véritablement la destination supr êm e.

La réconciliation de la foi et de la rai son L a philo sophi e de Malebranche est une philosophie ém i­ n emm e nt chr é tienne .

La ra ison universe lle, infini e, im­ muabl e et nécessa ire n' est rien d' autre que la raison divine .

Pour connaître Di eu , il faut partir d'une construction ration­ nelle, dont le fondement est la foi.

Autrement dit, la ra iso n non se ulement écla ire la foi m ais s'a ppuie sur elle pour accéde r à certaines vérités.

Ainsi , qu'i l s'ag isse de la th éorie de la connai ssa nce ou de la providence, Mal e branc h e se situ e a u point de vue de Dieu et contr e tout anthropom orphi sme, dans ce qu 'on a appe lé la " visio n en Di eu".. »

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