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NATURE ET FORMES DE LA SYMPATHIE de Max Scheler (résumé de l’oeuvre)

Publié le 05/09/2015

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NATURE ET FORMES DE LA

SYMPATHIE [Wesen und Formen der Sympathie]. Ouvrage du philosophe allemand Max Scheler (1875-1929), publié à Bonn en 1923. L’étude de la sympathie avait depuis longtemps déjà attiré Max Scheler : et cet ouvrage n’est que la refonte d’un essai antérieur, paru en 1913, Phénoménologie des sentiments sympathiques. Scheler répudie ici les vieux procédés d’analyse par dissociation conceptuelle, souvent artificielle : le sentiment lui paraît antérieur à toute connaissance représentative, phénomène originel (« Urphänomen «). Après avoir donné quelques vues historiques sur l’éthique de la sympathie, Scheler distingue fortement la sympathie des actes de « contagion mentale « (« Gefühlsanstec-kung «) : ceux-ci ne sont en effet que la reproduction subconsciente des états affectifs d’autrui (ainsi, dans une société joyeuse, se trouve-t-on presque automatiquement entraîné à rire : le volontaire n’a ici aucune part). L’échelon le plus élémentaire de la sympathie est la sympathie comme « Einsfühlung «, c’est-à-dire, sous la forme d’un sentiment d’unité complète, d’identité absolue avec quelqu’un. En somme, il ne s’agit pas encore de sympathie, mais d’un état transitoire entre la sympathie véritable et la « contagion sentimentale « : ainsi sont les rapports de la mère avec son enfant (identification de l’autre avec soi), des primitifs avec leur totem (identification de soi avec un autre). Mais surtout 1’ « Einsfühlung « est caractéristique de la vie

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