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NADJA d'André Breton : Fiche de lecture

Publié le 16/11/2018

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NADJA

André Breton. Récit poétique, 1928 (revu en 1963).

 

Le livre commence par le désir d’André Breton de se cerner. Or, ce mystère du « moi » ne peut s’élucider, selon Breton, que grâce à des rencontres que l’on juge de hasard. Un jour de 1926, dans un certain lieu de Paris, il remarque une jeune femme à sa fragilité, à son sourire imperceptible et à son maquillage inachevé. Elle ne restera que peu de temps dans sa vie, muse moderne. Bien que Breton sache où elle habite et qui elle est, elle se révèle fantôme et dévoile ce qu’il y a de fantomatique en lui. Après leur rupture, elle lui permet de se définir mieux, comme s’il avait senti passer, grâce à elle, un souffle qui le reliait à tous les mondes fantastiques. Désormais l’extraordinaire s’épanche dans la vie quotidienne et «fait signe» au poète, l’engageant ainsi dans les voies de la vraie poésie.

 

Ce récit, qui débute sur une attaque en règle du roman, marque un moment décisif dans la carrière de Breton (1896-1966). C’est en effet un point de convergence et de réconciliation entre diverses aspirations, entre écriture romanesque et écriture poétique, entre réel et irrationnel. Sa dimension autobiographique lui confère une valeur supplémentaire. Nadja, qui prend place entre les deux Manifestes surréalistes* de 1924 et 1929, illustre de façon exemplaire le type même du roman surréaliste.

 

Nadja fut plusieurs fois réédité et fit en 1963 l’objet d’un important remaniement. Les corrections apportées révèlent

 

un souci formel plus qu’une réelle évolution de la pensée de l’auteur.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Nadja [André Breton] - Fiche de lecture. Nadja [André Breton] , récit d’André Breton, publié en 1928. Nadja, le plus célèbre des récits d’André Breton, est l’évocation d’une rencontre survenue rue Lafayette à Paris en octobre 1926, rencontre d’une femme qui incarne l’absolu féminin en même temps que la perfection surréaliste.

Nadja apparaît comme une fée « inspirée et inspirante » qui va initier le narrateur à la transfiguration du quotidien en l’entraînant dans des déambulations à travers les rues de Paris.

Cette femme mystérieuse, qui s’affirme comme « l’âme errante », invite Breton à une traversée du miroir qui l’emmène de l’autre côté de la réalité, au-delà de la frontière qui distingue le réel de l’imaginaire mais sépare aussi la raison et la folie. Fruit du « hasard objectif » par excellence, cette rencontre avec Nadja est le début d’une idylle passionnée vouée cependant à l’échec.

Fasciné par cette femme-fée, Breton la voit s’éloigner, s’égarer, et leurs rapports se détériorent pour conduire à la rupture.

Quelque temps après, il apprend que Nadja a été internée dans un asile à la suite de comportements insensés dans un hôtel.

Quand s’achève cette parenthèse troublante dans la vie du narrateur, celui-ci s’interroge sur le sens de cette rencontre magique pour y trouver une valeur exemplaire : Nadja a été pour lui un guide sur les chemins du rêve, leur histoire une invitation à emprunter d’autres voies que celles, rebattues, de la raison et des convenances et elle lui a permis d’éprouver sa propre liberté.

La route du rêve éveillé n’est toutefois pas distincte de celle du quotidien, les lieux traversés (le jardin des Tuileries, le Sphynx-Hôtel, etc.), dont les photos illustrent le récit, sont ceux de la réalité, mais un regard neuf et enchanté, aidé en cela par la femme-guide, peut les transfigurer pour y découvrir une sur-réalité ( voir Surréalisme). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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