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MYTHE DE L'ÉTERNEL RETOUR (LE). Mircea Eliade - résumé de l'oeuvre

Publié le 27/09/2018

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Dans cette «introduction à une philosophie de l’histoire», Eliade analyse la nature des sociétés archaïques, auxquelles s’oppose la société moderne. Si l’homme des sociétés primitives refuse le temps (profane) historique et vit conformément aux archétypes (modèles extra-humains), croyant au retour périodique à une origine mythique, l’homme moderne se veut créateur car historique («Tout lui est refusé sauf la liberté de faire l’histoire en se faisant lui-même >> ).

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)MYTHE DE L'ÉTERNELRETOUR(Le).

Essai publié en 1949 Ilar le sociologue roumain Mircéa Eliade (né en 1907).

Cet ouvrage propose en exemple la mentalité primitive9 comme d'autres font de l'histoire de la Grèce ou de la Révollition francaise.

Eliade prend pour point de départ une description de la pensée cle l'homme primitif.

Il lui apparaît que l'essentiel de cette pensée archaïque réside dans un accord originel et une compréhension radicale qui permettent à l'homme d'habiter authentiquement dans le monde.

La nature n'est pas laissée à l'insignifiance et à ]a violence du fait, elle recoit une signification onto­ logique décisive.

L'homme ne prend pas la position centrale que la tradition humaniste lui accorde; mais si sa dépendance lui interdit de se diviniser, elle lui donne beaucoup plus : une situation vraie dans le m.onde.

I ...

e sacré n'est pas, pour Eliade, une catégorie psychologique en voie de régression ; l'homn1e est, dès sa naissance, placé dans le domaine du spirituel.

Tout progrès technique sera pour lui l'occasion d'un épanouissement humain.

Aussi sa conduite ignore-t·elle l'histoire9 dont le but lointain ne saurait valoir pltls que ce qu'il possède.

Tout son effort tendra à justifier ce qui, dans son cotnportement, peut être accidentel, en l'intégrant au renouvellen1ent périodique du temps sacré.

Le nouveau, qui est aussi l'irréparable et l'historique, sera complètement exclu de sa pensée qui méditera, hors de toute histoire, le retour éternel des actes accon1plis par les dieux.

Voyez, dit Eliade, ce que l'hun1anité a perdu en renoncant à cette culture.

Quel enrichissement compenserait le désastre spirituel qui a coupé l'homme de son enracinement potlr le donner en proie à l'histoire, catastrophe accélérée ? En fait, il ne lui échappe pas que la philosophie de l'b.istoire a déjà rencontré des questions analogues, que le savoir absolu hégélien est très proche de l'authen­ ticité archaïque.

Mais il n'y voit qu'un rêve incohérent.

La prétention essentielle à une telle méditation, intégrer toute vérité potlr parvenir à l'absolu, lui paraît injustifiée.

Du même coup, la théorie de l'aliénation se trouve atteinte.

Pour Eliade le rôle du sacré est de mettre tout existant en rapport avec so11 être propre.

Le rapport de l'objet consacré au divin qu'il manifeste n'est pas le rapport de l'existant à son essence; l'essence est ici aussi réelle que l'existant.

Cette confirmation archaïque de l'objet le met tout entier dans l'ima­ ginaire.

Il n'y a plus de vérité de l'apparaître.

Il n'y a pas pour les primitifs d'histoire de l'ho1nme.

Mais il y a une histoire des dieux : le réel le plus réel est soumis à la pire des dégradations.

Comment en serait-il autrement dans un monde où l'essence de la stabilité est délibérément imaginaire ?. »

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