MUTACION DE FORTUNE (La) de Christine de Pisan (résumé)
Publié le 14/11/2018
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MUTACION DE FORTUNE (La)
Christine de Pisan. Prosimètre allégorique, 1403.
Christine de Pisan (1363-1431), veuve à vingt-cinq ans avec trois enfants à charge, doit subvenir aux besoins de sa famille et pour cela entreprend une carrière littéraire ; dans ce prosimètre (texte comportant des parties en prose et d’autres en vers) allégorique, elle relate la «mutation* qui a fait d’une faible femme un homme par le courage et l’esprit. Ce texte composite, très riche, ne se borne pas à des confidences autobiographiques, mais élargit le champ de sa réflexion à des questions philosophiques traditionnellement hors de portée du « faible entendement féminin ».
«
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Christine de Pisan
vers 1363-1430
Christine de Pisan quitta tout enfant l'Italie, où elle était née, pour aller rejoindre son père,
médecin, astrologue et conseiller du roi Charles V.
Elevée en France, elle y fut mariée, en 1379
ou 1380, à un gentilhomme picard, Etienne Castel, qui reçut la charge de notaire et secrétaire
du roi.
Christine nous a raconté, sous forme allégorique, l'enchantement que furent pour elle
son mariage avec un jouvencel si courtois et le séjour qu'elle fit à la cour du dieu Hyménée.
On ne doit pas douter qu'elle n'ait mis en pratique les conseils qu'elle donne aux dames pour
aimer et honorer leurs maris et bien tenir leurs ménages.
Cette union si heureuse dura peu
car, en 1390, Castel, atteint d'une maladie contagieuse, mourut.
Christine exhala sa douleur
dans un grand nombre de ses œ uvres, s'affligeant d'être “ seulette ”, sans renoncer pour
autant à demeurer fidèle à son amour.
En butte aux difficultés d'argent, aux procès, il lui
fallut, comme elle le dit, se transformer en homme, pour diriger la nef en dérive et subvenir
aux besoins de sa mère et de ses enfants.
Son talent d'écrivain devait lui permettre de faire
vivre les siens, de donner une bonne éducation à son fils, Jean Castel, futur homme de lettres,
et de lui trouver de puissants protecteurs.
Sa fille était entrée au prieuré des Dominicaines de
Saint-Louis de Poissy, où elle vint la voir en avril 1400.
Après une vie de labeur, Christine de
Pisan se retira dans une abbaye et dut y mourir peu de temps après avoir chanté la victoire de
Jeanne d'Arc..
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