MURAILLE DE CHINE (La) Franz Kafka - résumé, analyse

Sous ce titre général, on a rassemblé divers récits, la plupart inachevés, de l'écrivain allemand Franz Kafka (1883-1924). Dans le premier récit du volume (« Description d’un combat ») - où deux hommes sont aux prises par une nuit glacée, l’un prenant parti pour son rêve, l'autre sottement réel, - comme dans le dernier : (« Recherches d’un chien »), c’est l’impossibilité de vivre qui est à l’ordre du jour, laquelle

impossibilité ruine d’avance toute tentative d’évasion. - « Recherches d’un chien » [Erfor-schungen eines Hundes] est en effet un témoignage de cette « théologie négative » que toute l’œuvre de Kafka tend, vainement d’ailleurs, à mettre en échec. Le chien dont il est question, dans ce récit, fait partie d’une nombreuse tribu, qui a tout l’air de ressembler aux hommes. Notre chien donc n’a même pas une idée du ciel ; quant à ce qu’il cherche, c’est une attitude qui l’arracherait à la désolation du monde. Mais les chiens, s’ils sont tous à la recherche de pareille attitude, ne procèdent pas tous de la même façon. Il y a les chiens supérieurs, les

chiens musiciens (cette idée est venue à Kafka dans un cirque, où il s’étonnait devant des chiens dressés à se servir d’instruments de musique) ; il y a les chiens de manchon, si légers qu’ils semblent voler dans les airs, quand leur maîtresse les porte ; et pour eux, Kafka crée un mot nouveau : « Lufthunde », « chiens aériens ».