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MOUVEMENT ET DE L’IMMOBILITÉ DE DOUVE (Du) d'Yves Bonnefoy

Publié le 14/11/2018

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bonnefoy

MOUVEMENT ET DE L’IMMOBILITÉ DE DOUVE (Du)

Yves Bonnefoy. Poèmes, 1953.

 

Il faut atteindre le «vrai lieu»: le lieu de l’être et de l’Un. Pour y parvenir, il est une voie d’accès facile : le concept. Mais le concept ignore réalité et fini-tude. Le mot ne nomme la mort qu’en la faisant disparaître: une abstraction ne meurt pas. Douve présente la conquête du vrai lieu à travers l’expérience et l’épreuve de la finitude. Le concept, le mot, l’image, toutes les médiations qui séparent l’homme du réel, sont mis au service du projet visant à recréer l’immédiateté. La première section offre des perceptions immédiates de Douve tandis que la deuxième n’en offre que des images: l’immédiat est perdu.

bonnefoy

« médiations qui séparent l'homme du réel, sont mis au service du projet visant à recréer l'immédiateté.

La pre­ mière section offre des perceptions immédiates de Douve tandis que la deuxième n'en offre que des images: l'immédiat est perdu.

La troisième, acceptant l'altérité d'un langage devenu étranger à lui-même, permet un renversement qui se manifeste avec le combat Oa mort) dans la quatrième section et amène, avec la dernière, au vrai lieu.

Telle est la première orienta­ tion (très simplifiée) du recueil.

Il en est une deuxième.

Qui est Douve? Le réel.

Mais le réel ne se laisse pas enfermer dans le concept: elle est femme, pay­ sage, eau, morte, mort du sujet, etc.

Retrouver la finitude, ce sera retrouver la réalité de la mort, et par elle, le réel.

En s'unissant à Douve dans le sacrifice et la mort le sujet unit conscience et réel (ce que signifie le mythe de la salamandre).

Dans cette deuxième orientation on reconnaît mouvement (vie et finitude) et immobilité (mort, Unl.

La fascinati on de la mort montre cependant que le désir d'échapper au réel risque de l'emporter sur son acceptation et que le vrai lieu demeure utopie.

• Dans l'œuvre de Bonnefoy !né en 1923), Douve !replis dans ·Poésie Gallimard •> marque le début d'une évolution qui, jusqu'à Ce qui fut sans lumière• H987), ira v ers une acceptation plus complète de la contingence.

Cette œuvre a exercé une influence considérable: • vrai li e u • est devenu une expression clé de la création contemporaine.

tomON• Bonnefoy, Du mouvement et ch l"immobüUé de Douw, Dans Poèmes.

Gallimard, • Poésie •.

1982.

truve:s.

John Edwin Jackson.

Yves Bonnefoy.

Seghers, 1976.

MicbeUe Flnk.

Le Stmpte et te Sens, JoSé Conl, 1989.. »

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