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MORT LE ROI ARTU (la) (résumé & analyse)

Publié le 25/11/2018

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MORT LE ROI ARTU (la) (vers 1230-1235). C’est le troisième et dernier roman constitutif du Lancelot en prose, après le Lancelot propre et la Queste del saint Graal. Il relate la rechute de Lancelot dans le péché, l'état du monde après la fin des aventures (après l’aventure suprême de la Quête, quelle autre aventure eût pu survenir?) et la fin de la Table ronde. Les deux sources essentielles (le Tristan de Béroul et le Brut de Wace) ont été profondément remaniées et repensées pour donner une œuvre hautement originale.

 

Après la fin de la quête du Graal, les chevaliers survivants reviennent à la cour d’Arthur. Le roi, souhaitant faire renaître les aventures qui avaient fait le prestige de celle-ci, organise un grand tournoi : retour apparent à l’atmosphère courtoise du Lancelot propre. Lancelot ne peut renoncer à son amour pour Guenièvre : la grâce le déserte, et il s’enfonce immodérément dans le péché. A présent, l’entourage d'Arthur n’accepte plus de protéger les amants par son silence : le roi est informé de son infortune, tandis que Guenièvre est, de surcroît, accusée d’avoir empoisonné un chevalier. 

« incestueux).

Ce dernier usurpe alors le pouvoir et s'ap­ prête à combattre à son tour Arthur revenu d'urgence, Arthur à qui divers présages (la vision de la roue de Fortune ...

) annoncent la fin prochaine de son royaume, mais qui refuse obstinément d'accepter l'aide de Lance­ lot.

La plupart des chevaliers périront dans la bataille de Salesbières, où Arthur tue Mordret cependant que celui­ ci le blesse mortellement.

Son épée Escalibur jetée dans un lac, le roi est emporté par des fées et enterré en terre chrétienne, à la Noire Chapelle.

Lancelot, en tuant les fils de Mordret, vengera son roi (auquel, en dépit des circonstances et des affrontements, il avait toujours voulu rester fidèle, et qu'il avait toujours combattu cour­ toisement) et mourra dans une abbaye.

On Je voit, la première partie est un roman courtois qui serait assez traditionnel si l"atmosphère n'était imprégnée de J'odeur du malheur, tandis que la seconde partie retrouve le cli­ mat des chansons du cycle des rebelles.

Le principal acteur de ce roman est sans doute le destin.

Dans la première partie, il agit à travers la« force d'amors » qui pousse les amants à oublier jusqu'aux contraintes sociales, et qui rappelle les effets du philtre dans le Roman de Tristan.

Cette « force» ne s'exerce pas seulement 5-ur Lancelot et sur Guenièvre : elle meut aussi la demoiselle d'Escalot, qui mourra de n'avoir pu conquérir Je cœur du héros.

L'amour est ainsi très géné­ ralement oriente! vers sa forme la plus dramatique.

Dans la seconde partie, chaque fois qu'un choix s'offre à J'ap­ parente liberté des individus (d'Arthur et de Gauvain surtout), la voie.

retenue est celle qui conduit tout droit à la tragédie.

Fortune précipite la ruine du monde arthurien en exacerbant les réactions de type féodal : vengeance du sang; primauté de la solidarité du lignage; démesure guerrière.

C'est au cœur de la féodalité que l'auteur va chercher les arnes qui détruiront cette société.

Une anti­ thèse se dessine entre courtoisie et féodalisme, tandis que l'obstinati c·n d'un Arthur, redevenu chef de guerre, permet de découvrir les ressorts du système.

Nous assis­ tons à une destruction du mythe et de la mystique cheva­ leresques -une fois la chevalerie redevenue profane.

Le lien féodal lui-même se retourne contre le monde arthurien.

Il n'y a plus d'univers féodalo-courtois viable, parce qu'un tel système ne peut durer s'il néglige la dimension religieuse.

La leçon rejoint donc, dans une certaine mesur. »

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