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MORT DIFFICILE (La) de René Crevel (résumé)

Publié le 13/11/2018

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MORT DIFFICILE (La)

René Crevel. Roman. 1926.

 

Pierre Dumont aime Arthur Bruggle et est aimé par Diane Blok. Le père de Pierre, le colonel Dumont, est devenu fou, et sa mère le menace d’un pareil sort. De son côté, Mme Blok, dont le mari s’est suicidé sans raison apparente, ne cesse de répéter à sa fille que le suicide est un penchant héréditaire. Pierre rompt avec sa mère, avec Diane, et rejoint Arthur, qui le bafoue au cours d’une soirée. Pierre se suicide. Il est aisé de repérer, dans ce récit, des indices autobiographiques. On pourrait reconnaître, en Mme Dumont-Dufour, cette femme de devoir pétrie de préjugés qu’était la propre mère de Crevel (1900-1935). Arthur Bruggle serait ce jeune peintre américain, Eugene MacCown, avec lequel Crevel vécut une passion orageuse. Pierre, avec sa faiblesse, ses hésitations, ses dispositions pour la souffrance, serait Crevel lui-même, tel qu’il apparaît dans des romans autobiographiques avoués: Détours et Mon corps et moi. Diane serait une sorte de double, au féminin, de l’auteur. D’ailleurs, c’est le père de Diane qui, dans le roman, s’est donné la mort dans des circonstances qui sont exactement celles du suicide d’Eugène Crevel, le père de René Crevel. Derrière une intrigue « classique », se cachent une satire de la bourgeoisie et la transposition de l’aventure personnelle de l’auteur.

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