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MONTAGNE (La) de Jules Michelet - résumé, analyse

Publié le 10/09/2015

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MONTAGNE (La). Œuvre de Jules Michelet (1798-1874), publiée en 1868. C’est le dernier tome de son poème de la nature (aussi la Mer, l' Oiseau et l'Insecte) et celui où l’auteur semble le plus se rapprocher du panthéisme. La nature est pour lui toute pénétrée de vie et, dans la montagne, comme Rousseau, il cherche une évasion des hommes, mais aussi une leçon de courage et de maîtrise de soi. Les altitudes lui suggèrent des leçons d’énergie : « Sur la montagne, la vie paraît légère ; les lourds nuages de l’âme s’envolent sur ces hauteurs. Tout est petit en présence de ce grand livre vivant, imposant, si pur. Les livres, même religieux, mystiques, sont ici de trop ». Comme il négligeait dans l'Oiseau le point de vue du naturaliste, Michelet néglige ici le point de vue du géologue et il ne parle qu’en poète. Plus que la mer, la montagne est à ses yeux une déesse altière et il souhaite qu’on ne l’aborde point tout jeune, mais seulement à la maturité, et dans la ferme volonté de perfectionner son âme. La montagne n’a pas seulement la belle aridité des châteaux de l’âme. Sous sa stérilité apparente, elle cache une vie féconde, un fort instinct maternel, une puissance tutélaire. Les Alpes sont le château d’eau de l’Europe : « La sublime impression qu’on reçoit de ces montagnes n’est nullement de fantaisie. Elle est l’intuition naturelle et raisonnable d’une véritable grandeur. C’est le réservoir de l’Europe, le trésor de sa fécondité. C’est le théâtre des échanges, de la

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