MONOLOGUE D’ADRAMÉLECH (Le) de Valère Novarina (résumé)
Publié le 13/11/2018
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MONOLOGUE D’ADRAMÉLECH (Le) Valère Novarina. Pièce en un acte, 1984.
Quatre-vingt-dix-neuvième personnage du Babil des classes dangereuses, Adramélech «exerce le métier d’aspirer»: par son poumon, son corps d’air s’alimente puis, saturé, se vide en un flot de paroles ininterrompu. Son monologue ressasse à l’infini le jaillissement premier, l’acte originaire — l’accouplement — dont, tous, nous sommes issus. Entre deux variations sur ce thème s’intercale le récit rapporté d’illico le «facton»: comment il grandit à la montagne et à Honfleur, et
«
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Novarina, Valère - littérature française.
1 PRÉSENTATION
Novarina, Valère (1947- ), auteur, acteur et dessinateur français, qui, dans son œuvre, traite de la langue et de l’oralité et manipule les mots dans la lignée de Jacques Audiberti et de James Joyce.
2 UNE DRAMATURGIE EXPÉRIMENTALE
Né à Chêne-Bougeries près de Genève, Valère Novarina est le fils d’une comédienne et d’un architecte.
Il passe son enfance à Thonon-les-Bains, sur la rive française du lac Léman.
Il monte à Paris pour suivre des études de philosophie et philologie à
la Sorbonne et rédige un mémoire sur Antonin Artaud.
Il découvre le théâtre avec le metteur en scène Jean Dasté et suit une formation d’acteur, notamment sous la direction de Bernard Dort, avant de se lancer dans l’écriture théâtrale.
Il écrit en
1971 sa première pièce, l’Atelier volant, mise en scène par Jean-Pierre Sarrazac en 1974.
Très vite, il abandonne la dramaturgie classique au profit d’une dramaturgie expérimentale que l’on découvre dès Falstafe (1976, commandé et mis en scène par Marcel Maréchal) et le roman théâtral le Babil des classes dangereuses (1978, mis en
scène par Jean Gillibert en 1984).
Valère Novarina se bat pour imposer un théâtre « mental », où tous les repères sont brouillés, pour amener le spectateur à réfléchir.
Il multiplie ainsi les personnages, les messages, rompt toute logique
chronologique ( Vous qui habitez le temps, 1989), travaille la langue.
En 1984 débute sa collaboration fidèle avec l’éditeur P.O.L.
(Paul Otchakovski-Laurens).
Il rencontre également Jean Dubuffet avec lequel il entretient une correspondance par
pneumatiques.
3 UN THÉÂTRE DE LA LANGUE
Le langage est au cœur de l’œuvre de Valère Novarina, « la matière devient du langage et inversement.
» Sa langue est musicale, orale, elle mêle ruptures morphologiques et syntaxiques, barbarismes, argot, patois, langues inventées ou étrangères,
elle suit la respiration de ses personnages ( le Monologue d’Adramélech, 1983), elle se fait inédite : litanie dans le Drame de la vie (1984), oratoire dans le Discours aux animaux (1987).
Parce que Valère Novarina écrit toujours « avec l’idée qu’à un
moment le texte apparaît dans l’espace, [parce qu’il] est imprimé dans le livre et puis réclame chair », son texte est fait pour le théâtre.
Avec ses comédiens, auxquels il demande « de creuser la représentation, de creuser l’espace, le temps », de
retravailler le texte, de le réécrire et de se l’approprier, il travaille le souffle rythmique la langue.
« Interprète » de ses textes (les guillemets sont de lui), Valère Novarina constate dans son cahier de notes Pendant la matière (1991) que les mots, la parole, l’espace, les couleurs sont indépendants de celui qui les utilise.
En 2006, en guise de
reconnaissance pour cette langue si travaillée et toujours réinventée, la Comédie-Française lui fait l’honneur d’inscrire à son répertoire sa pièce l’Espace furieux (adaptée de Je suis, 1991), publiée en 1997 et augmentée en 2006.
4 UN ARTISTE POLYMORPHE
Valère Novarina est le metteur en scène de certaines de ses pièces ( Je suis, 1991 ; la Chair de l’homme, 1995 ; l’Origine rouge, 2000, etc.), et peint également des toiles pour ses spectacles.
Critique dramatique, Valère Novarina s’insurge aussi contre
l’art oratoire traditionnel et donne des conseils aux acteurs dans sa Lettre aux acteurs (1979) et Pour Louis de Funès (1986).
Il a aussi réalisé plusieurs émissions pour l’Atelier de création radiophonique de France Culture.
Par ailleurs Valère Novarina, le peintre, connaît sa consécration en exposant au Musée national d’Art moderne, en 1984, les dessins des milliers de personnages que l’on rencontre dans son théâtre.
Il se consacre depuis de plus en plus à cette œuvre,
notamment par des performances alliant le dessin, le texte, la musique et l’art vidéo.
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