MOIRES Pierre Jean Jouve (résumé)

MOIRES. Œuvre poétique de l’écrivain français Pierre Jean Jouve (né en 1887), publiée en 1962. Persévérant à dire son dire et à faire du dire musique, songes, ondes et évoluant en soi-même, Jouve donne à son expression un resserrement de plus en plus grand, non pour livrer des aphorismes translucides et brefs, mais pour atteindre à la plus grande vigueur. Le dessin des pièces, plus courtes, aux rythmes encore plus variés, riches, surprenants, nécessaires, oppose la plus belle clarté aux différents foyers d’ambiguïté, cernés et non dilués. Sensualité et érotisme l’emportent sur la dialectique de la mort et de la survie, mais, une fois de plus, pour les signifier : « Que la beauté non plus comme un rêve de pierre / Jaillisse désormais du laid de notre horreur / Redoutable; et se forme ô baiser de la tombe / Des deux principes noirs accolés par le fond. » Et le poète, « Aussi faible aussi fort semblable et misérable / Devant le gouffre qui m’arrachera de moi, ma mort », passe de l’allegro au largo, de la célébration pubienne (« Ventre avançant l’énorme touffe / Forte et noire comme un péché /