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Mère Courage et ses enfants de Bertolt Brecht avec le sous-titre : Chronique de la guerre de Trente Ans.

Publié le 14/09/2011

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Comme dans le théâtre épique, le personnage de Courage est fondé sur les contradictions. Elle conçoit la guerre de façon antithétique. Commerçante de son état, la guerre est un moyen pour elle de liquider sa marchandise et de s’enrichir. Il faut souligner que sa cantine lui permet de survivre, de supporter la guerre. Cela se perçoit à travers le troisième tableau dans l’une de ses répliques où elle dit ceci : « …enfin la guerre à bonne mine…un peu de prévoyance, beaucoup de prudence et je ferai de bonnes affaires« p 28.

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« d’affaire.

Je leur ai raconté que je détestais l’antéchrist suédois,…au beau milieu de l’interrogatoire, je leur aidemandé où je pourrais leur acheter des cierges pas trop chers…ils ne m’ont crue qu’à moitié, mais comme ilsmanquent de cantine au régiment, ils ont fermé les yeux, peut-être que tout s’arrangera » p 35.Après l’analyse de l’acception positive que Mère courage a de la guerre, l’on étudiera sa conception négative de laguerre.

En effet, Courage considère que la guerre est meurtrière, elle décime les populations et les réduit à lamisère.

Cette vision qu’a Mère courage de la guerre est rendue au tableau 1 où elle affirme en présence du caporal,du recruteur et de ses enfants que : « …c’est ainsi que nous serons déchirés si nous nous laissons entraîner troploin dans la guerre.

(Au caporal) sur ce papier, je dessine une croix noire : noir, c’est la mort » p 17.

Pour Mèrecourage, la guerre est empreinte de violence.

Cela se perçoit au sixième tableau où elle s’adresse à l’aumônier ences termes : « ils ont blessé ma fille au visage, c’est ça pour moi le moment historique, ils l’ont à moitié défigurée sibien qu’elle ne trouvera plus de mari, elle qui raffole d’enfants.

D’ailleurs si elle est muette, c’est encore la faute dela guerre : toute petite, un soldat lui a enfourné du crottin dans la bouche.

Pétitsuisse, je ne le verrai plus et quantà Eilif, Dieu sait où il est, Maudite soit la guerre ! » p 60.

Ici Mère courage culpabilise la guerre, elle lui en veutterriblement parce que pour elle, la guerre a hypothéqué l’avenir de sa fille.Eu égard à ces différentes analyses, l’on perçoit clairement le caractère contradictoire du personnage de Mèrecourage. 2-L’IMPACT DE LA GUERRE SUR LA VIE DE MERECOURAGE A ce stade de notre analyse, il convient de montrer l’impact de la guerre sur la vie de Mère courage.

D’une part,nous évoquerons l’impact positif et d’autre part, l’impact négatif.Au niveau de l’impact positif, il faut noter que la guerre a été un contexte propice pour le développement de soncommerce parce que sa carriole qui contenant diverses marchandises était une source de ravitaillement autant poursa population que pour les soldats.

Cette idée est renchérie au deuxième tableau où le cuisinier du capitainemarchande le prix d’un chapon avec Mère courage, elle profite de cette vente pour surenchérir le prix du chapon.L’impact de la guerre sur Mère courage n’est pas seulement positif.

Nous constatons qu’elle a eu un impact néfastesur la vie de celle-ci.Tout d’abord, il faut souligner que Mère courage a été ruinée par la guerre.

En effet, au plus profond de la guerre,les populations, l’armée se sont de plus en plus appauvries.

Cette situation justifie la ruine de Mère courage qui seperçoit dans la didascalie introductive du dixième tableau « elles suivent des armées toujours plus misérables » p 77.A côté de la misère de Mère courage, il faut aussi noter la perte de ses enfants.

Tout d’abord, l’enrôlement d’Eilifdans la guerre a été la voie royale qui le mena à la mort comme cela avait été prédit par sa mère.

Ensuite,Pétitsuisse, trésorier de l’armée se fera tuer par des soldats.

Enfin, Catherine, quant à elle, a subi les affres de laguerre : elle a été défigurée, défigurée, traumatisée et tuée par cette guerre. Au terme de notre analyse, il convient de noter le caractère contradictoire de Mère courage et son incohérence.Ainsi, malgré les profits qu’elle a tirés de cette guerre, elle en sort perdante. II-MERE COURAGE ET SES ENFANTS 1-DETERMINATION DES ENFANTS DE MERE COURAGE Mère courage, personnage central de la pièce de Bertolt Brecht, est mère de trois (03) enfants de père différentqu’elle a en sa charge.

Ces enfants, eus au cours des longues traversées de guerre en Europe avec sa carriole, sontla fierté de celle-ci qui conte leur généalogie avec dignité a qui veut l’entendre.

On les voit évoluer, chacun, avecdes caractéristiques remarquables, tout au long des tableaux de la pièce Mère courage et ses enfants.

Ce sont : • EILIF NOJOKI Il est l’ainé des enfants et fils d’un ancien soldat.

C’est un garçon rusé etVaillant qui nourrissait l’envie d’intégrer l’armée.

Après son enrôlement dans le premier tableau, il devient le soldatpréféré de son capitaine pour son intrépidité.

Cette bravoure lui coûte la vie dans le huitième tableau quand ilaccomplit un exploit de trop en volant le bétail des paysans en temps de paix. • PETITSUISSE FEJOS Pétitsuisse est le cadet des enfants et le fils d’un suisse, employé dans la construction des forts.

Il cesse de trainerlui aussi la carriole de sa mère pour devenir le trésorier du deuxième régiment.

Il est le plus honnête des enfants deMère courage avec un tempérament calme.

Très zélé pour son régiment, il se fait capturer par les soldats ennemiscatholiques qui le conduisent à la mort, dans le troisième tableau. • CATHERINE HAUPT Elle est l’unique fille et la benjamine de Mère courage.

C’est une fille muette et défigurée par la guerre qui est trèssentimentale et qui a un amour démesuré pour les enfants.

De part son handicap, elle demeure dépendante de samère en aspirant à revoir la paix s’installée un jour afin de fonder une famille avec de nombreux enfants.Malheureusement, tout comme ses frères morts à cause de leur qualité, elle aussi est tuée dans le douzième tableaupour avoir voulu sauver la vie des enfants.. »

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