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MER (la). Ouvrage de Jules Michelet (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 25/10/2018

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MER (la). Ouvrage de Jules Michelet (1798-1874), publié à Paris chez Hachette en 1861.

Troisième d'une série d'histoire naturelle inaugurée en 1856 par l'Oiseau, poursuivie par l'Insecte (1857), et qui s'achèvera avec la Montagne (1868), la Mer, écrite pendant que s'élabore une autre série (l'Amour, 1858; la Femme, 1859 ; la Sorcière, 1862), doit beaucoup, comme tous ces livres, à la collaboration de la nouvelle femme de Michelet, Athénaïs Mialaret, épousée en 1849. L'ouvrage chante poétiquement les éléments tout en se voulant instrument de vulgarisation scientifique, sorte d'article d'une idéale encyclopédie populaire, où la philosophie embrasse à la fois le champ des sciences naturelles et celui des sciences humaines.

 

Organisé en quatre parties, le texte commence par « Un regard sur les mers » : panorama depuis le rivage, tableau des plages, des grèves et des falaises, et vue globale du cercle des eaux s’articulent avec une évocation des mouvements de l'océan (depuis sa simple pulsation jusqu'à la tempête, notamment celle d'octobre 1859), et la célébration des phares. C'est ensuite « la Genèse de la mer », placée sous les auspices de la fécondité, exaltation de l'origine de la vie et de la faune marines. « La Conquête de la mer » retrace l’aventure humaine, « guerre impitoyable » menée contre les flots impétueux « La Renaissance de la mer » enfin aborde le « rapprochement ». cette grande force et notre grande faiblesse. Des bains de mer à la « vita nuova des nations » se disent l’épopée et l’aspiration modernes, l'humanité voulant « remonter la barque, et pousser de [ses] fortes mains au cabestan de l’avenir ».

michelet

« une autre s ene (l'A mour, 1858; la Femm e, 18 5 9; la *Sorcière, 1862), doit beau coup, comme tous ces livres, à la collaboration de la nouvelle femme de Mich elet , Athénaïs Mialaret , épo us ée en 1 84 9.

L'ouvrage chante poétique­ men t le s éléments to ut en se voulant instrument de vulgarisation scientifi­ que, sort e d'article d'une idéale ency­ clopédi e populaire , où la phil oso phie embras se à la fois le champ des scien­ ces naturelles et celui des sciences humaines.

Organisé en qu atre parti e s.

le texte com­ mence par « Un regard sur les mers » : pano­ rama depuis le riva ge.

tab l eau des plages.

des grè· ves et des fala ises, et vue globa le d u cercle des eaux s'a rt i cule nt avec une é v ocation d es mo uve­ men ts d e l' océan (depu is sa simpl e pulsation jus· qu'à la tempêt e.

notamm ent celle d'octo­ bre 1859), et la célébrat ion des phares.

C'est ens uite « la Genèse de la mer».

p lacée sou s l es auspices de la fécondité, exalta tion de l'origi ne d e la vie et de la faune marin es.

« La Co nq u ête de la mer» retrac e l'aventure humaine.

«guerre impitoyable » men ée contre les flots impétueux.

« La Rena issance de la mer» enfin aborde le « rapprochement », cette grand e force et notre gra nde faib lesse .

D es bains de me r à la «vito nuov a des n atio ns » se dise n t l'épopée et l'aspira­ tion modernes.

l'huma n ité voulant « remonter la barque, et pous ser de (ses] fortes mains au cabestan de l'avenir».

Docum e nté (l'érudition se conden­ sant dan s les parenth èses ), nourri de lectur es alo rs que le siè cle achèv e l'in ­ ventair e du monde , pourvu d' un appa ­ reil de notes et d'éclaircissements, ce livre est pourtant avant tout un roman de rêveries , de méd itations, de sensa­ tions et de poétiqu es inspiration s à la Hugo où parle la « grande vo ix de l'Oc éan ».Si la mer apparaît comme un monstre polymorphe, elle est aussi bouillon de vie, déjà présente so us forme d' un fluide pois seux, mû par un s ouffl e purifiant .

Si la tempête , " dia­ bolique fourmillement » de fureurs , déch aîne la laid eur, si l'homme n'a su de « l'instrument sacr é» que casser les touches, par contre les·bains de mer re stitu e nt à la femme vie , beauté et tendr ess e, réalisant l 'harm onieuse fu sio n de la femme et de la Nature, dont la mer est d'ailleurs l'image, « grande femelle du globe ,.

qui e n fante inlassablement.

Mi c he let entend aussi, en éc rivant la M er et ses autres ouvrages d'histoire natur elle et familiale, annoncer et accompagner l'accouchement du peu­ ple à venir.

Évangile inspiré par ce viv ier du progr ès qu 'est l'océ an , ces page s réunifient dvilisation et nature.

Progr ess ion vers un but obs cur .

mais sublime, ordre à découvrir, mystique débouchant sur une morale antique , le prog rès selon Michelet est inséparable de s noc es retr ouvé es entre l'h omme et la mer.

Foisonnem e nt du vivant, elle offre une métaphore archéologique et déterminante du social.

Si le cycle vital néc ess ite une prodi gieuse fécondité et u n e préd ation multiforme , culminant a vec le " supr ê me dévor ate ur ,., le requin, animal à l'image de l'homme, le monde des eaux parle aussi au cœw , comm e le montr ent les famille s de s m arin s-pêcheur s.

Car esses du style , circ o nlocutions d 'u ne élo quenc e de l'émerveill e ment, la Me r, chef- d'œuvre lyrique, abonde en pages hallucin ées.

Rivages du désir, conte mplation du chaos et de l'infini , figw es de l' imaginair e (ainsi le chapitre sur les sirènes ), toutes les fables sont mobilisées au servi ce d'une pensée inti­ mement écologique .

Hymne à la vie, la M er af firme hau tement que « toute vie inn ocente a dr o it au momen t du bo n­ heu r ....

Appel à la so lidarité du vivant, ce livre est un acte de foi.. »

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