MÉNAGE DE GARÇON (Un) d’Honoré de Balzac - résumé, analyse

Roman

d’Honoré de Balzac (1799-1850), publié en 1842, qui fait partie du cycle des «Célibataires« (v. Pierrette et le Curé de Tours), une des sections des « Scènes de la Vie de province « (v. Comédie humaine). Ce court roman est une œuvre de la pleine maturité de Balzac ; lorsqu’il l’écrit, Balzac a déjà dans la tête tout le plan de la Comédie humaine, aussi les personnages y abondent, qu’on retrouve dans ses autres romans, et les liens qui. les unissent sont déjà entièrement noués. De là, l’impression de vie bordante du Ménage de garçon, sa richesse dans le domaine de la psychologie sociale dont Balzac est le maître, sa densité et sa puissance. Un Ménage de garçon s’intitulait lors de sa publication séparée, la Rabouilleuse, titre sous lequel il est plus connu ; la « Rabouilleuse « est le surnom moqueur dont on a affublé l’héroïne du roman, la belle Flore Brazier, qui « rabouillait « pour le compte de son oncle, un braconnier. Balzac explique que « rabouiller « « est un mot berrichon, « qui peint admirablement ce qu’il veut exprimer : l’action de troubler l’eau d’un ruisseau en la faisant bouillonner à l’aide d’une grosse branche dont les rameaux sont disposés en forme de raquettes. Les écrevisses, effrayées par cette opération dont le sens leur échappe, remontent précipitamment le cours d’eau, et, dans leur trouble, se jettent au milieu des engins que le pêcheur a placés à une distance convenable «. Un Ménage de garçon est dédié à Charles Nodier, ami et protecteur de Balzac. Dans sa dédicace, celui-ci explique qu’il a voulu dans ce roman montrer « les effets produits par la diminution de la puissance paternelle «, le danger de l’éducation des enfants par une femme seule, qui risque de produire « un être monstrueux «, et il ajoute : « Peut-être n’ai-je pas dessiné de tableau qui montre plus que celui-ci combien le mariage indissoluble est indispensable aux sociétés européennes, quels sont les malheurs de la faiblesse féminine, et quels dangers comporte l’intérêt personnel quand il est sans frein. «